METHODE COUE – Entre bilan, autosatisfaction et discours volontariste, Jean-Marc Ayrault était ce dimanche 5 mai l’invité du JT de 20 heures de TF1, à la veille du premier anniversaire de l’élection de François Hollande.
Egrenant ses réformes, se posant comme "un réaliste" - "je ne suis pas dans le rêve, je suis dans la réalité" - et donnant des gages aux entreprises, le Premier ministre a répété que la France ne menait pas "une politique d’austérité". Ainsi insiste-t-il sur son caractère pragmatique pour "redresser le pays" :
Je ne suis pas le Premier ministre de l’incantation, je suis le chef d’un gouvernement de la réalité du pays.
Quand on fait inventaire de nos réformes : c’est sans précédent. Cela va porter ses fruits. L’objectif, c’est l’inversement de la courbe du chômage.
Et Jean-Marc Ayrault de rejeter la faute des difficultés de la France sur la droite précédemment au pouvoir :
Les vrais problèmes, c’est la situation que nous avons trouvée. Quand vous semez, ca ne pousse pas dans les minutes qui suivent.
Jugeant le répit accordé par la commission européenne sur le retour aux 3%, Jean-Marc Ayrault a estimé que c’était "positif", "une bonne nouvelle".
Inévitablement interrogé sur les couacs qui ont émaillé son gouvernement depuis un an, le locataire de Matignon a cherché à dédramatiser, reconnaissant pourtant "des maladresses et des petites erreurs" :
Il y a parfois des couacs. Mais ce qui est essentiel, c’est la ligne politique du gouvernement. Ce cap, il est fixé par le président et moi-même, et personne d’autre. Et ce cap est tenu. Même s’il ya des maladresses, des petites erreurs.
BONUS TRACK : LE TACLE A COPE
Au détour d’une question concernant la future promulgation du mariage homosexuel, contesté par la droite, Jean-Marc Ayrault s’est payé Jean-François Copé :
Quant à M. Copé, je l’ai trouvé un petit peu fatigué.
Lui il a ses soucis. Il est très contesté comme président de son propre parti et on sait pourquoi.
Je ne suis pas sur qu’il soit le mieux placé pour nous dire ce qu’il faut faire.