Pour la patronne de l'extrême droite, pas de doute, c'est bien elle qui est à la tête de l'opposition. Et elle l'a répété à deux reprises ce vendredi soir en interview sur le plateau de TF1.
En moins de cinq minutes, Marine Le Pen a voulu faire passer un message : l'UMP est morte et c'est elle qui incarne l'opposition au pouvoir et au système.
Interrogée par Claire Chazal, la dirigeante du Front national s'offre ainsi un deuxième passage télévisé à très forte exposition en deux jours, après Des paroles et des actes, la veille, sur France 2. Et elle a d'abord dénoncé la décision du Conseil constitutionnel qui valide l'élection de Philippe Kemel aux législatives face à elle à Hénin-Beaumont. Un choix qu'elle qualifie de politique, "rendu par des militants politiques". Marine Le Pen s'estime victime dans ce jugement car elle est une opposante :
Lorsque vous êtes une responsable politique d'opposition comme je le suis et que vous êtes jugée par vos adversaires politiques, on peut s'étonner de ce qui reste une exception mondiale.
Quelques secondes plus tard, la présidente du FN relativise, rappelant à nouveau ce qu'elle considère comme son statut :
Ce qui se passe ne m'atteint pas tant que ça, ce sont les vicissitudes liées justement au statut de premier opposant au système.
Bilan, elle est l'opposante au pouvoir. Et l'UMP dans tout ça ? Pour Marine Le Pen, elle est "en voie de disparition de la vie politique"."Il n'y a plus rien à attendre de l'UMP", poursuit-elle.
Un message qui n'est pas neuf pour elle, puisque fin novembre, en marge du Parlement européen, elle estimait que, contrairement à l'UMP, au Front national, "nous avons une ligne politique claire, nous sommes absolument cohérents, organisés, nous avons un leader incontesté, il faut tout ça pour être une opposition crédible".