Syrie : l’opposition UMP et UDI, accusée "d’esprit munichois", réplique à Harlem Désir

Publié à 14h23, le 01 septembre 2013 , Modifié à 14h23, le 01 septembre 2013

Syrie : l’opposition UMP et UDI, accusée "d’esprit munichois", réplique à Harlem Désir
Harlem Désir (MaxPPP)

L’opposition réclame à François Hollande un vote du Parlement pour valider, ou non, une intervention militaire en Syrie. Après la réponse apportée par Manuel Valls opposant une fin de non-recevoir à cette requête , le patron du Parti socialiste, Harlem Désir, a repris la main de la contre-attaque.

Une contre-attaque violente, ce dimanche 1er septembre, sur Radio J. Le premier secrétaire du PS y a dénoncé un "esprit munichois" chez des dirigeants de l'opposition qui émettent des réserves au sujet d'une action militaire de la France en Syrie.

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Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient Monsieur (Bachar) al-Assad un 14 juillet montrent aujourd'hui un esprit munichois face à ces atrocités.

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Harlem Désir fait ici référence à la visite du dirigeant syrien en 2008 en France, où il avait été convié par Nicolas Sarkozy aux cérémonies de la fête nationale. Quant à "l’esprit munichois", il fait lui référence aux accords de Munich, signés en septembre 1938 par l'Allemagne nazie, la France, la Royaume-Uni et l'Italie et qui conduisirent au démembrement de la Tchécoslovaquie. Craignant un conflit, les démocraties occidentales ne firent en fait que renforcer les visées expansionnistes d'Adolf Hitler.

Une accusation qui ne passe vraiment pas auprès de l’opposition, prompte à donner la réplique à l’eurodéputé PS. Le président du groupe UMP à l’Assemblée et proche de Jean-François Copé, Christian Jacob, tout d’abord, a qualifié, à l’AFP, ces propos "d’ignobles et d’une extrême gravité".

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Je demande au président de la République et au Premier ministre de condamner avec vigueur les propos ignobles et d'une extrême gravité tenus par Monsieur Désir.

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Et d’ajouter, menaçant à trois jours d’un débat sans vote dans l’hémicycle :

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Si ces propos ne sont pas retirés, ils créent les conditions d'un débat parlementaire extrêmement tendu et difficile.

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Plusieurs élus UMP ont tenu des propos similaires sur Twitter pour dénoncer l’attaque du patron des socialistes. Ainsi, l’ancien ministre Dominique Bussereau :

Ou encore Eric Ciotti ou Sébastien Huygue :

Au centre, Jean-Louis Borloo, le président de l’UDI s’est exprimé, peu ou proue sur la même tonalité, à l’antenne d’Europe 1. Pour le député centriste, François Hollande et Jean-Marc Ayrault doivent recadrer le chef de la rue de Solférino :

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Les propos d’Harlem Désir son indignes. Il doit tout de suite s’excuser. Le président de la République et le Premier ministre doivent les condamner.

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