Ziad Takieddine, l’intermédiaire en armements, accuse une nouvelle fois Nicolas Sarkozy d’avoir financé sa campagne 2007 grâce à des fonds libyens, révèle mercredi 2 janvier le Parisien.
Mis en examen dans l’affaire Karachi, le sulfureux Ziad Takieddine revient sur le devant de la scène.
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>> Selon le Parisien, l’homme d’affaire a été entendu, le 19 décembre, par le juge Van Ruymbeke sur le financement de la campagne d’Edouard Balladur en 1995. Il a répondu en accusant le régime libyen d’avoir financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Ainsi affirme-t-il au Parisien de ce mercredi 2 janvier, chargeant Nicolas Sarkozy et l’ancien secrétaire général de l’Elysée devenu ministre de l’Intérieur, Claude Guéant :
Oui, la Libye a financé Sarkozy et Guéant.
Devant le juge, il a assuré que l’aide financière provenant de Kadhafi "ne s’est pas limitée à la campagne du candidat Sarkozy", "mais qu’elle s’est poursuivie avec son accession à l’Elysée", écrit le Parisien.
Et l’entremetteur en armements d’affirmer :
Je peux vous fournir les éléments existants sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Des "éléments" qui évoqueraient plusieurs rencontres entre Béchir Saleh, ancien secrétaire particulier du dictateur libyen et dont Mediapart avait déjà rapporté les accusations de financements de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, et Claude Guéant lorsqu’il était membre du cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur.
Et Takieddine d’assurer, selon le Parisien :
Guéant donnait alors à Saleh les indications bancaires nécessaires aux virements. (…)
J’ai les preuves que trois sociétés françaises ont bénéficié en Libye de contrats pour des prestations fictives.
Il est à noter que cet ancien intermédiaire du pouvoir français avait lancé en mars 2012 une flèche empoisonnée en direction de François Hollande, le soutenant en vue de l’élection présidentielle.
Sur BFM TV, Ziad Takieddine avait alors apporté son soutien au candidat socialiste et à "sa non expérience" qui représentait selon lui "un avantage".