Tensions dans l'hémicycle sur le mariage gay: les députés reviennent sur l'incident de la nuit

Publié à 08h13, le 19 avril 2013 , Modifié à 08h21, le 19 avril 2013

Tensions dans l'hémicycle sur le mariage gay: les députés reviennent sur l'incident de la nuit
Christian Jacob à l'Assemblée nationale et Erwann Binet sur Canal Plus (images LCP et Canal Plus)

Après une séance qui aura duré toute la nuit, la deuxième lecture du projet de loi sur le mariage pour tous s'est terminée à 7h30 vendredi 19 avril. Le vote solennel aura lieu mardi 23 avril.

 

Une séance nocturne marquée par une interruption inhabituelle : les députés de l'opposition, outrés par ce qu'ils considérent comme un manque de respect d'un collaborateur de Christiane Taubira, sont descendus de leurs bancs et en sont venus aux mains.

Dès la sortie de séance, des représentants des différents groupes sont revenus sur cette altercation. A commencer par le président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob, qui a souhaité "relativiser" l'évènement et faire porter la responsabilité sur le président de la commission des lois :

Il faut relativiser [les incidents], ils sont regrettables mais c’est ce qui arrive quand on veut fonctionner à marche forcée. La journée de vendredi devait être ouverte, on devait reprendre à 9h30.

Il semble que Monsieur Urvoas ait voulu partir en week-end. Ce ne sont pas dans des conditions de travail normales.

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a décidé d'en finir avec la discussion du texte en prolongeant la séance toute la nuit. Il aurait également pu l'interrompre pour la faire reprendre dans la journée du vendredi. 

Invité de Canal Plus, Erwann Binet, le rapporteur socialiste du texte à l'Assemblée, a expliqué que Claude Bartolone avait pris cette décision "au vu de la tension dans l'hémicycle et à l'extérieur", "pour en finir" le plus rapidement possible.

Lui assure que les tensions physiques étaient réelles :

Ils en sont venus aux mains

Au même moment sur LCI, le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, Thierry Mandon, à quant à lui préféré relativiser cette altercation :

Je crois qu’il y a eu un soupir d’un conseiller de Madame Taubira, mal interprété, les gens sont descendus … Enfin, il n’y a pas eu de coups mais un peu de tension.

Il y a une incertitude sur la réalité d’un éventuel coup de poing… Allez, passons à autre chose !

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