Thierry Solère flingue François Fillon : "Il nous avait demandé 15 jours, il nous a pris 10 ans"

Publié à 07h00, le 11 mai 2017 , Modifié à 07h02, le 11 mai 2017

Thierry Solère flingue François Fillon : "Il nous avait demandé 15 jours, il nous a pris 10 ans"
Thierry Solère © JACQUES DEMARTHON / AFP

BREF  - "Je vous demande de tenir 15 jours. J'ai besoin de vous." C'était le 1er février. Face à de nouvelles révélations embarrassantes du Canard Enchaîné, François Fillon demandait à ses troupes de la solidarité dans l'épreuve, pensant que ce suris lui permettrait de contre-attaquer et de survivre à ce qu'il définissait le même jour comme un "coup d'État institutionnel" orchestré par "le pouvoir" et "la gauche". Un mois et demi plus tard, le candidat de la droite à la présidentielle était mis en examen mais ne se retirait pas pour autant, contrairement à ce qu'il avait promis à ce sujet. Et tout cela a abouti au résultat que l'on sait (une élimination au premier tour de la présidentielle, pour ceux qui n'auraient pas suivi).

Beaucoup à droite pensent que ce faisant, François Fillon a leur causé des dommages profonds. C'est le cas de Thierry Solère. Le député LR, qui fut porte-parole de l'ancien Premier ministre avant de le lâcher du fait de sa mise en examen et de son maintien dans la course présidentielle, n'avait plus pris publiquement la parole depuis ces événements. Eh bien le revoilà, et pas à moitié. Il dit ainsi sévèrement auprès de Mediapart, mercredi 10 mai :

 

"

Il nous avait demandé 15 jours, il nous a pris 10 ans.

"

Manière de dire que cette défaite sèche de 2017 n'est peut-être pas la dernière, et que le futur de la France pourrait bien s'écrire sans cette droite qui cherche désormais à se reconstruire. Ce qui passe notamment par l'effacement du souvenir de cette présidentielle imperdable et finalement perdue. Engageant la bataille des législatives, Les Républicains ont ainsi largement amendé soi-disant "meilleur programme pour la France" porté par François Fillon : réduction des baisses d'impôts prévues, abandon de la TVA sociale de deux points, retour des heures sup' défiscalisées... Encore faudrait-il gagner les élections pour appliquer tout cela. 

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