Les meilleures excuses pour se retirer de la présidentielle

Publié à 16h06, le 01 février 2012 , Modifié à 12h55, le 02 février 2012

Les meilleures excuses pour se retirer de la présidentielle
François Hollande et Jean-Pierre Chevènement lors de la campagne de Ségolène Royal en 2007. (Reuters)

Après le retrait de Jean-Pierre Chevènement de la course à l’Elysée ce mercredi, à qui le tour ? Christine Boutin ? Dominique de Villepin ? Pour l'ancien ministre de l'Intérieur, c’est la difficulté à financer sa campagne qui l’a poussé à jeter l'éponge. L'occasion pour le Lab de compiler les meilleures excuses des candidats à la présidentielle qui abandonnent en cours de route. Liste non exhaustive...

  1. Chevènement, pas assez d'argent

    Sur Europe1.fr

    Jean-Pierre Chevènement a annoncé mercredi qu'il se retirait de la course à l'élection présidentielle. Le président d'honneur du Mouvement républicain et citoyen (MRC), qui avait déjà retiré sa candidature à la présidentielle de 2007, a longtemps été critiqué à gauche pour s'être présenté en 2002, contribuant à affaiblir le socialiste Lionel Jospin, éliminé au premier tour. 

    Cette fois, son argument, c'est l'argent. Il a annoncé son retrait en déclarant ne plus avoir "les moyens aujourd'hui de continuer (sa) campagne".

  2. Borloo, trop de confusion

    Sur lejdd.fr

    Ne pas ajouter de la confusion à la confusion. 

    C'est l'argument de Jean-Louis Borloo au moment de l'annonce de son retrait de la course à l'Elysée. "Les temps sont suffisamment troublés pour ne pas ajouter de la confusion à la confusion", a expliqué le président du Parti radical. Pour l'ancien ministre, la dynamique des centres n'est "pas suffisante pour porter une candidature, non pas de témoignage, mais pour être présente au second tour de la présidentielle".

    Jean-Louis Borloo, lors de l'annonce de son retrait sur TF1 :

  3. Hulot, pas la peine...

    Sur liberation.fr

    En 2007, l'un des combats de Nicolas Hulot était de faire accepter son pacte écologique. Un ensemble de mesures en faveur de l'environnement. Quelques semaines avant l'élection présidentielle, à laquelle le présentateur de TF1 comptait se présenter, dix candidats ont signé son texte. Les prétendants à l'Elysée se sont même retrouvés au musée du quai Branly pour justifier leur signature devant l'animateur écolo. Résultat : ravi de son coup, Nicolas Hulot retire sa candidature. 

    La vidéo de l'UMP à l'occasion de la signature par Nicolas Sarkozy du pacte écologique de Nicolas Hulot : 

  4. Coluche, trop de pression

    Les presssions étaient trop nombreuses et la candidature plus assez drôle. Coluche s'est retiré de l'élection présidentielle le 16 mars 1981. Officiellement parce que l'humoriste n'a pas réuni les signatures, mais il le disait clairement, il ne trouvait plus ça drôle. 

    De fait, celui qui dérangeait régulièrement le pouvoir en place a subit de nombreuses pressions. On parle de lettres et de coups de téléphones menaçants ainsi que de la mort dans d'obscures circonstances de son régisseur, René Gorlin. 

    Visiblement, la course à l'Elysée ne le fait plus rire : 

    Quand Coluche se déclarait candidat : 

  5. Delors, pas assez d'unité

    Sur rue89.com

    Jacques Delors était le favori, le champion de la gauche en vue de la présidentielle de 1995. Tout le monde s'attendait à sa candidature. Mais sur TF1, face à Anne Sinclair, l'ex-patron de la Commission européenne dit non. Il n'ira pas. Nous sommes le 11 décembre 1994, et alors que la pré-campagne pour l'élection présidentielle de 1995 bat son plein, le père de Martine Aubry estime qu'à 70 ans, il n'a pas les moyens de réunir une majorité politique. Il se retire donc de la course à l'Elysée. 

    L'absence de majorité politique ne me permettrait pas de mettre mes solutions en œuvre. Les déceptions de demain seraient pires que les regrets d'aujourd'hui.

    Quelques minutes après l'annonce de son départ, sur France 2 : 

  6. Le Pen, pas assez de signatures

    Sur lefigaro.fr

    En 1981, Jean-Marie Le Pen n'a pas pu réunir les parainnages suffisants pour se présenter à l'élection présidentielle. Le candidat d'extrême droite avait dû renoncer à se présenter, faute de séduire les maires et élus locaux.

    Longtemps dans l'incertitude, il avait du mettre de côté ses ambitions au dernier moment. Trente ans plus tard, nombre de ses successeurs - sa fille en tête - connaissent le même problème...

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