Trappes : la faute à la "cohésion française abîmée par le sarkozisme", estime Jean-Christophe Cambadélis

Publié à 12h53, le 20 juillet 2013 , Modifié à 12h54, le 20 juillet 2013

Trappes : la faute à la "cohésion française abîmée par le sarkozisme", estime Jean-Christophe Cambadélis
(Maxppp)

"Tout cela est le symptôme d’une France qui craque." Voilà le constat que fait Jean-Christophe Cambadélis sur son blog suite aux événements de Trappes.

La situation a été tendue dans la ville des Yvelines, dans la nuit de vendredi à samedi, où entre 200 et 400 personnes "hostiles" se sont rassemblées devant le commissariat dans un climat violent, où quelques feux d'artifice ont été tirés, des poubelles ont été incendiées près de l'hôpital et un abri bus a été saccagé. 

  

Le député socialiste y voit notamment un responsable : le sarkozysme. Il accuse l'ancien président de la République d'avoir créé un terreau favorable à ces événements : 

Demain selon les cas on verra dans cet affrontement la main des salafistes ou la police petit blanc. Très bien, il ne s’agit d’excuser personne mais tout cela est le symptôme d’une France qui craque. La cohésion française abîmée par le sarkozisme est achevée par la relégation urbaine. Il faut bien sûr en appeler à la République mais s’interroger sur ce qu’elle a à offrir à ses enfants comme modèle d’intégration donc d’égalité. 

L'élu de Paris estime par ailleurs que "le port du niqab est une provocation qui doit être traitée comme telle", référence à l'origine des événements qui ont démarré après l'interpellation jeudi d'un homme qui s'était opposé violemment au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral. 

Un climat selon lui favorable à la montée du Front national, en partie à cause de "la surmédiatisation des méfaits en marge du drame de Brétigny", estime-t-il. 

Ce qui court sur la toile illustre la dérive des continents entre une partie de la jeunesse d’origine musulmane qui ne supporte plus l’ignorance, la stigmatisation, et une partie de la France qui refuse de se reconnaître dans le métissage. La surmédiatisation des méfaits en marge du drame de Brétigny est illustratrice du climat français sur lequel prospère le Front national et quelques extrémistes. 

De son côté, la droite attaque le gouvernement et le Parti socialiste. Eric Ciotti, Christian Estrosi ou encore Lionnel Luca accuse l'exécutif de "laxisme" et encore Manuel Valls à réagir. 

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