Trois ans d'inégibilité requis pour des propos racistes en commentaire sur la page Facebook d'un élu FN

Publié à 19h55, le 18 janvier 2013 , Modifié à 19h58, le 18 janvier 2013

Trois ans d'inégibilité requis pour des propos racistes en commentaire sur la page Facebook d'un élu FN
Julien Sanchez, en avril 2012. (Maxppp - Alexis Bethune)

Julien Sanchez est un jeune conseiller régional du Front national en Languedoc-Roussillon. Aujourd'hui il risque trois ans d'inégibilité et 8.000 euros d'amende. C'est l'objet du réquisitoire tenu ce vendredi à son encontre, pour avoir laissé publié des propos racistes sur son compte Facebook en octobre 2011 émanant de deux internautes.

Dans une affaire de "provocation à la discrimination et la haine raciale et religieuse", le tribunal correctionnel de Nîmes a mis sa décision en délibéré au 28 février. 

Sur Twitter, l'élu d'extrême droiteréagit et estime que ce procès est politique : 

Médias:"Vous attendiez-vous à ça ?" Moi:"Étant donné que c'est 1 procès politique,je m'attendais à aller dans 1 cachot.Il y a déjà du mieux"

— Julien Sanchez (@jsanchez_fn) Janvier 18, 2013

Et il accuse l'UMP locale de vouloir l'intimider : 

A la presse:"L'UMP locale cherche à m'intimider avant les municipales. Inéligible ou pas, je ferai cette campagne et on gagnera des villes".

— Julien Sanchez (@jsanchez_fn) Janvier 18, 2013

En cause dans cette affaire ? Les écrits de Stéphane Baudet et Laurent Roux sur la page Facebook de Julien Sanchez. Ils s'en prenant alors à Franck Proust, député européen UMP et adversaire de l'élu FN lors des élections cantonales de mars 2011.

"Ce Grand Homme a transformé Nîmes en Alger. Dans chaque rue, des kebabs et des mosquées. Les dealers et les prostituées règnent en maître. Pas étonnant qu'il ait choisi Bruxelles, capitale du nouvel ordre mondial et de la charia. Merci Franck et kiss à Leïla", avait écrit l'un.

"Des bars à chicha et des voilées. Voilà ce qu'est Nîmes ville romaine. (…) Prout (sic), c'est l'élu au développement économique hallal, rue de la République islamique", avait écrit l'autre.

"Si M. Sanchez surveille ses comptes de campagne comme il surveille son compte Facebook, on se retrouvera peut-être à nouveau un jour dans ce tribunal", a lancé le procureur-adjoint Eric Emmanuelidis pendant l'audience.

Julien Sanchez, poursuivi comme directeur de publication, a plaidé la bonne foi, rappelant qu'il avait rendu sa page Facebook privée après cet incident."Il m'a été reproché de ne pas être toute la journée sur Facebook. Je n'ai jamais tenu le moindre propos raciste, et dans cette affaire, je n'ai même tenu aucun propos", s'est-il défendu.

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