Faute de place en prison, trois malfaiteurs, dont deux condamnés à trois mois de prison ferme ont été relâchés par la justice. Une nouvelle qui a déclenché l'indignation à droite, notamment de Christian Estrosi qui parle d'un "véritable scandale".
Christiane Taubira a réagi ce samedi 3 août, en indiquant avoir reçu des "informations contradictoires" sur ce sujet. Résultat, la ministre de la Justice demande des comptes, comme elle l'explique dans un communiqué :
Elle a demandé au parquet général de la cour d’appel de Versailles de bien vouloir lui rendre compte des conditions dans lesquelles le parquet de Chartres a été amené à prendre cette décision au regard notamment des conditions d’application de la circulaire de politique pénale du 19 septembre 2012.
Une affaire qui a de quoi relancer les querelles entre la police et la justice. D'autant que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est déclaré samedi "très surpris de cette décision et inquiet de ses conséquences", rapporte l'AFP.
Cette décision très étonnante va à l’encontre de la stratégie décidée conjointement par la Chancellerie et l’Intérieur qui vise à accroitre le concours des forces de sécurité pour faire exécuter les peines.
L'affaire a été révélée par l'adjoint de la circonscription de sécurité publique de Dreux, qui compte une zone de sécurité prioritaire (ZSP) mise en place par le ministère de l'intérieur au mois de janvier.
Selon un rapport dévoilé par le Figaro, ce commandant de police écrit que l'officier de police judiciaire de permanence s'est vu signifier, par instruction verbale du substitut de permanence du parquet, de "libérer sans délai" ces trois malfaiteurs "sans suites judiciaires au prétexte que la maison d'arrêt de Chartres était 'pleine'".
Parmi ces trois malfaiteurs, figure un jeune homme de 26 ans, condamné à trois mois de prison ferme pour rébellion, violences sur un policier, outrages et conduite en état d'ivresse.