Après le volet politique, voici la bataille économique de l'UMP. Cela pourrait être une des armes de François Fillon dans le duel qui l'oppose à Jean-François Copé, selon Challenges.
D'après les informations du site de l'hebdomadaire, François Baroin serait à l'oeuvre afin de constituer un éventuel un nouveau groupe parlementaire, séparé de l'actuel présidé par Christian Jacob.
Résultat : cela pourrait priver l'UMP de nombreux financements. A hauteur de 6 millions d'euros selon les calculs de Challenges.
En effet, chaque parlementaire rapporte au parti auquel il est rattaché une somme qui contribue à son financement. Celle-ci s'élevait à 42 228 euros en 2012, par élu. Soit un manque à gagner potentiel de 6 millions d'euros pour l'UMP, si une scission avait lieu.
Pour se déclarer, les députés ont une date limite : le 30 novembre. De quoi mettre rapidement la pression sur les copéistes, si 151 députés fillonistes souhaitent le faire.
Et si le camp de François Fillon refuse de s'aligner aux côtés de celui de Jean-François Copé, cela pourrait coûter cher à une UMP déjà très endettée. Challenges évoque une dette de 50 à 70 millions d'euros pour le parti de droite, et "une trésorerie dans le rouge, autour de 15 millions d'euros". Un argument dont Jean-François Copé ne pourra faire l'économie.
[Edit - 23 novembre] La sénatrice UMP du Val-de-Marne, Catherine Procaccia, a interpellé Le Lab sur twitter pour apporter son témoignage. Vu depuis la rue de Vaugirard, il y aurait des "interrogations mais rien de concret" sur la création d'un nouveau groupe parlementaire à droite. Elle rappelle également que la deadline d'un parlementaire pour se rattacher à un groupe et le financer est très proche : le 30 novembre.
@lelab_e1 @challenges Au Sénat, des interrogations de certains mais rien de concret. Si ça bouge c'est avant le 30 nov .
— Catherine PROCACCIA (@CProcaccia) November 22, 2012