UMP, Montebourg, foot : revoilà Eric Besson !

Publié à 12h40, le 24 décembre 2012 , Modifié à 12h53, le 24 décembre 2012

UMP, Montebourg, foot : revoilà Eric Besson !
Eric Besson à la sortie du Conseil des ministres du 18 avril 2012. (MaxPPP)

L’ex-ministre de l’Industrie refuse toute apparition dans la presse depuis plus de 6 mois. Mais la veille de Noël, il réaffirme dans le Dauphiné Libéré sa volonté de rester loin de la politique nationale… et son désir de s’investir dans le football.

La dernière fois qu’il avait fait parler de lui, c’était involontairement. Eric Besson avait voulu renommer une rue de Donzère, la commune drômoise de 5 000 habitants dont il est maire, du nom d’un de ses anciens conseillers .

Mais après plus de six mois de silence volontaire, Eric Besson fait son retour dans les médias. Et c’est au Dauphiné Libéré que l’ancien ministre de l’Industrie a décidé d’accorder sa première interview fleuve. L’occasion pour lui de revenir sur son action gouvernementale, sur celle de son successeur, ou sur son désir de s’investir dans le football.

  1. Premier bilan pour Eric Besson

    Sur Le Dauphiné Libéré

    >> Identité nationale
    Sur sa propre action, Eric Besson dit avoir "des regrets" et estime avoir commis "des erreurs", mais assume l’ensemble de son action. "Je ne renie rien", assure-t-il au Dauphiné Libéré.

    Interrogé sur le débat sur l’Identité nationale, il a jugé qu’il avait été "gâché par les hypocrisies de quelques faux-culs et les dérapages de quelques idiots", et que "la France reviendra – sous une forme ou sous une autre – à ce débat existentiel".

    >> Médias

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    Je suis volontairement silencieux et je refuse toutes les émissions télé ou radio que l’on me propose. Il me semble légitime, après 5 ans de très grande exposition médiatique, parfois involontaire ou excessive, de revenir à une grande discrétion.

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    Eric Besson, accro de réseaux sociaux pendant qu’il était ministre – il a supprimé son compte Twitter le 8 mai dernier – dit avoir particulièrement mal vécu l’exposition de sa vie privée dans la presse people :

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    Il était temps que ça s’arrête. J’allais devenir agressif.

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    >> Politique

    Aujourd’hui à la tête d’une entreprise de conseil pour les entreprises, l’ex ministre affirme en avoir définitivement fini avec la "politique nationale active", et se cantonne à un mandat de maire qu’il exerce depuis 1995. Il sera d’ailleurs candidat à sa succession en 2014.

    Pas question donc pour lui de commenter la politique du gouvernement actuel. Eric Besson assure même au Dauphiné Libéré avoir rendu sa carte de l’UMP. C’est donc en tant que "simple citoyen" qu’il pense que son ancien parti devrait revoter, "et le plus vite possible !". A titre personnel, il s’est également exprimé en faveur de François Fillon, qu’il "considère comme un ami".

    Tout juste a-t-il expliqué avoir revu un Nicolas Sarkozy "très en forme et très affuté" lors d’un entretien "amical et chaleureux" dans les bureaux de l’ancien président. Les deux hommes partagent le goût du football et se sont d’ailleurs recroisés le 16 décembre dernier dans les tribunes du Parc des Princes pour l’affiche de Ligue 1 PSG-Lyon.
    >> Montebourg
    Eric Besson se permet toutefois une phrase sur son successeur au ministère de l’Industrie, Arnaud Montebourg :

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    Ce n’est pas à moi de juger. Il a mis, par le verbe, la barre très haut. Il sera donc obligatoirement jugé sur ses résultats. Cela dit, lorsqu’il rappelle que le nucléaire reste une industrie d’avenir ou qu’il souhaite que l’on ne ferme pas définitivement la porte au gaz de schiste, il a raison.

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    >> Le football

    Enfin, Eric Besson n’en a pas fini avec son rêve de club de football professionnel. "Toujours en discussion", il explique qu’il ne s’acharnera pas s’il ne trouve pas d’investisseurs solides, "de long terme et prêts à accorder une vraie autonomie au management"

    Motif de consolation en cas d’échec, le président du club de Donzère a d’ores et déjà assuré à Eric Besson être prêt à lui céder sa place.

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