C’ÉTAIT MIEUX AVANT - Ce jeudi 29 octobre, pour Nicolas Sarkozy, il ne s’agira pas de parler des élections régionales. Ce sont de toutes autres questions qui l’attendent lors de sa rencontre, annoncée en grandes pompes , avec le chef d’Etat russe Vladimir Poutine, quelques semaines après le début des frappes russes controversées en Syrie. Et quelques jours après la réception de Bachar al-Assad à Moscou.
Si au PS on attend de voir comment va se passer l’entrevue, malgré quelques doutes sur cette "diplomatie parallèle", il y a un député de gauche qui est particulièrement étonné et circonspect sur cette rencontre au sommet entre le président de Les Républicains et Vladimir Poutine. Au Figaro, François-Michel Lambert, député UDE, explique être "atterré". Il balance :
"Je ne comprends pas qu’un ancien président de la République aille en Russie. Cette diplomatie parallèle est néfaste pour tous.
"
L’élu écologiste se dit "très triste" de voir que Nicolas Sarkozy n’a, selon lui, "pas le sens de l’Etat". "C’est hallucinant", peste le député avant d’entonner le refrain du "c’était mieux avant". C’est-à-dire que, toujours selon François-Michel Lambert, Jacques Chirac ou Valéry Giscard d’Estaing n’auraient jamais osé rencontrer Poutine comme s'apprête à le faire Nicolas Sarkozy. Il dit :
"Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, qui ont la grandeur de l’Etat, n’ont jamais usé de leur titre d’ancien président pour perturber la diplomatie française et encore moins pour aller en Russie. Par sa stature, Valéry Giscard d’Estaing aurait pourtant eu mille occasion de le faire mais il a toujours su comprendre comment fonctionne un Etat.
"
Un bel argument qui... ne tient pas. Car comme le souligne Le Figaro, "VGE" a fait tout comme Nicolas Sarkozy puisqu’il a rencontré Vladimir Poutine en mai dernier à Moscou. Et pas pour parler cinéma ou littérature, mais bien pour évoquer un sujet brûlant de l'actualité, la crise ukrainienne.
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