C’est le dada de Christian Estrosi, qu’il répète à l’envi et dégaine quand il y a un attentat : il y a, selon le député-maire LR de Nice, des "cinquièmes colonnes" de "l’islamo-fascisme" en France. Si ces propos n’ont pas été validés par les ténors de Les Républicains à l’instar de Gérard Larcher , et qu’ils ont été fortement critiqués à gauche, ils trouvent aujourd’hui un soutien en la personne de Lydia Guirous, porte-parole de Les Républicains. Elle rejoint Nadine Morano qui elle-aussi avait appuyé la thèse de Christian Estrosi.
Invitée de BFM TV, mercredi 28 octobre, cette transfuge de l’UDI accrédite la thèse portée par le candidat LR aux régionales en PACA contre Marion Maréchal-Le Pen et Christophe Castaner. Elle affirme ainsi qu’il y a en France "des ennemis de l’intérieur" :
"Il y a des ennemis de l’intérieur en France. Et l’islam radical en France, c’est un ennemi de l’intérieur qui est dans nos caves.
"
Et celle qui ne devrait pas trouver de place sur les listes de Valérie Pécresse aux régionales en Ile-de-France, d'après Marianne, d’ajouter :
"Je ne condamne pas Christian Estrosi lorsqu’il parle de cinquième colonne parce que c’est une vérité et les faits le démontrent.
"
Voir ce passage isolé par le Lab :
Une sortie qui a fait réagir le porte-parole du PS Olivier Faure pour qui il y a bien une "cinquième colonne", mais qui est celle du FN chez Les Républicains :
Il y a une cinquième colonne du #FN au sein même du parti dit Républicain de #Sarkozy. https://t.co/G5bxHXes08
— Olivier Faure (@faureolivier) 29 Octobre 2015
L'emploi de l'expression "cinquième colonne" en référence à un islamisme fondamentaliste infiltré en France avait fait polémique. Ces propos étaient signés Aymeric Chauprade , eurodéputé FN et alors conseiller spécial de Marine Le Pen. Dans une vidéo où il estimait que "la France est en guerre contre des musulmans", l’eurodéputé assurait notamment :
"Une cinquième colonne puissante vit chez nous et peut à tout moment se retourner contre nous en cas de confrontation générale.
"
Marine Le Pen avait alors demandé aux cadres de son parti de ne pas diffuser cette vidéo et avait sanctionné l'eurodéputé en lui retirant la tête de la délégation FN au Parlement européen. Aymeric Chauprade estimait par ailleurs qu'en reprenant ces termes, Christian Estrosi se rendait coupable de plagiat.
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