Emmanuel Macron a toujours ambitionné de réformer rapidement le pays. Trop rapidement ? A l'Assemblée nationale, de plus en plus de députés de la majorité témoignent de leur fatigue. Il faut dire que les projets de loi s'enchaînent à un rythme soutenu ; les séances dans l'hémicycle ou en commission durent parfois jusqu'à très tard dans la soirée .
Face à cette surcharge de travail, Fabien Gouttefarde, député LREM, raconte au Figaro ce jeudi 30 novembre :
"J'espère que ce sera un peu plus calme l'année prochaine. Je n'ai pas le temps de lire, d'écrire, de réfléchir… Mon fils de 6 ans a demandé pour Noël un chronomètre pour mesurer le temps que je passe avec lui.
"
Le 9 novembre , c'est une autre députée LREM, Amélie de Montchalin, qui avait interpellé son groupe sur ses 450 euros de frais de baby-sitting pour cause de séances de nuit. Quelques jours plus tard, son collègue Pierre Person s'était fait cette remarque : "Les parlementaires ont l’impression de ne pas avoir le temps de réfléchir ".
Des signes de lassitude que l'opposition ne manque pas de souligner. Toujours au Figaro ce jeudi, la députée LR Virginie Duby-Muller remarque : "Le rythme ne change pas de la mandature précédente. On a voulu être député, on savait ce qui allait nous attendre."
D'autant que le rythme n'est pas près de se calmer. A Pierre Person, l'entourage du Premier ministre rétorquait que "ça va continuer" et que "le calendrier législatif du premier trimestre 2018 sera très intense".