Un député PS déplore le manque de séparation des pouvoirs en France

Publié à 13h45, le 19 juin 2013 , Modifié à 13h45, le 19 juin 2013

Un député PS déplore le manque de séparation des pouvoirs en France
Pouria Amirshahi. (Maxppp)

BILAN - Embouteillage législatif, usage jugé excessif de la procédure accélérée qui limite l’examen parlementaire des textes, appels répétés à la discipline de groupe et critiques contre une majorité godillot… Après un an de mandature, les relations sont parfois tendues entre la majorité parlementaire et l’exécutif. Et de jeunes députés déchantent, déplorant que l'Assemblée ne s'apparente parfois qu'à une chambre d'enregistrement.

 

  1. "Les députés ne font pas la loi"

    Dans un article du Monde relayant des témoignages de néo-députés un an après leur arrivée au Palais Bourbon, le député socialiste représentant les Français de l’Etranger, Pouria Amirshahi, n’est pas tendre avec ce fonctionnement compliqué entre législatif et exécutif

    Interrogé sur ce qui lui "a semblé le plus difficile au cours de cette année écoulée", il ne vise pas expressément la majorité socialiste, mais bel et bien la répartition des rôles telle que définie par la constitution de la Ve République. 

    Après un an d'expérience législative, le député PS dénonce le fait que l'Assemblée nationale ne soit parfois considérée que comme une chambre d'enregistrement. Une critique cinglante et lucide d’un élu qui déplore un déficit de séparation des pouvoirs :

    Ce qui est le plus insupportable, c'est que le gouvernement décide de l'ordre du jour... du Parlement !
    En réalité, en France, les députés ne font pas la loi, ils l'amendent... à peine.

    Et d’ajouter, invoquant Montesquieu :

    La France a offert Montesquieu aux démocraties du monde entier, mais se refuse toujours à assumer une véritable séparation des pouvoirs.

     

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