Il est président de la République pour de bon. François Hollande a été investi en tant que chef de l'Etat ce mardi. L'occasion de tenir son premier discours. Les premiers mots d'un président qui affirme que la France a "besoin d'apaisement", "de réconciliation", "de rassemblement". Ajoutant a plusieurs reprises également le besoin de "confiance".
Un prêche pour la confiance mutuelle
François Hollande a tenu son premier discours de président. Juste après son investiture, il s'est exprimé pendant un peu plus de dix minutes. Dans une première prise de parole assez classique, François Hollande a partagé "le poids des contraintes" qu'il va supporter et a promis un "Etat impartial".
Mais le nouveau chef de l'Etat a voulu avant tout adresser un "message de confiance" aux Français. Des mots qui reviennent plusieurs fois ...
Aperçu en nuage de mots de l'importance des termes utilisés :
A six reprises, François Hollande a fait référence à ce qui constitue pour lui le lien de confiance entre le l'Etat et le peuple. Rappelant des mots qui étaient déjà dans sa bouche pendant la campagne, comme l'exemplarité, la démocratie, la justice et la jeunesse.
En ce jour où je suis investi de la plus haute charge de l'Etat, j'adresse aux Français un message de confiance.
(...)
La première condition de la confiance retrouvée, c'est l'unité de la Nation.
(...)
La confiance c'est aussi l'exemplarité.
(...)
La confiance, elle est dans la démocratie elle-même.
(...)
La confiance, elle repose sur la justice, dans les choix, la justice dans la conception même de lacréation de richesse.
(...)
Enfin, la confiance c'est à la jeunesse que la République doit l'accorder.
La "justice" a aussi pris une place importante dans ses premiers mots de président :
Tel est le mandat que j'ai reçu du peuple français le 6 mai : redresser la France dans la justice, ouvrir une voie nouvelle en Europe, contribuer à la paix du mondecomme à la préservation de la planète.
(...)
La justice disposera de toutes les garanties de son indépendance.
(...)
La confiance, elle repose sur la justice, dans les choix, la justice dans la conception même de lacréation de richesse.
(...)
Mais la justice, elle est aussi dans la répartition de l'effort indispensable.
(...)
La justice ce sera le seul critère sur lequel chacune décision publique sera prise au nom de la République.
>> Le "je" plutôt que le "nous"
Enfin, le président de la République semble vouloir entrer dans le costume. Il a abandonné l'usage du "nous" (utilisé 7 fois), parfois privilégié lors de la campagne, pour le "je" (29 fois).
Revoir en vidéo :
Discours complet :