La guerre ouverte entre Marine Le Pen et Florian Philippot, par médias interposés, libère la parole frontiste. Surtout contre le vice-président, désormais sans délégation, du FN qui refuse de renoncer à la présidence de son association Les Patriotes, comme le lui demande avec insistance la présidente du FN.
Le maire frontiste de Beaucaire, Julien Sanchez, a choisi son camp : celui de la patronne. "L’état de la France nécessite un FN fort", écrit-il sur Twitter mercredi 20 septembre, ajoutant :
"Refondation : OUI. Indiscipline, provocation et ambiguïté : NON. Soutien à Marine Le Pen.
"
Au cas où sa prise de position en faveur de l’ex finaliste de la présidentielle face à Emmanuel Macron ne serait pas assez claire, celui qui est également président du groupe FN au conseil régional d’Occitanie poursuit sa sortie sur le réseau social en visant plus explicitement Florian Philippot. Et il ne comprend pas que le bras droit en disgrâce de Marine Le Pen peine à choisir entre ses fonctions de vice-président du parti et la présidence des Patriotes, étant donné qu’il est opposé à la double-nationalité. Vous l'avez ?
Ainsi lâche-t-il :
"Être opposé à la double nationalité mais refuser de choisir entre le FN et Les Patriotes, c'est incompréhensible. Persister, c'est provoquer.
"
Être opposé à la double nationalité mais refuser de choisir entre le FN et Les Patriotes, c'est incompréhensible.
— Julien Sanchez (@jsanchez_fn) 20 septembre 2017
Persister c'est provoquer.
Car depuis plusieurs semaines, la création de cette association par Florian Philippot, à quelques mois du congrès de refondation du parti fondé par Jean-Marie Le Pen, provoque des tensions au sein du parti. Marine Le Pen a ainsi demandé à plusieurs reprises au numéro 2 du parti de choisir, estimant qu’il y avait "conflit d’intérêts" entre ses attributions comme vice-président – stratégie et communication – et son initiative personnelle avec ses proches.
Mais puisque Florian Philippot a refusé catégoriquement de lâcher du lest dans son association, flinguant au passage un FN qui se rediabolise et découvrant que son parti est un parti d'extrême droite, Marine Le Pen a fini par sévir en lui retirant ses délégations. L’eurodéputé se retrouve désormais vice-président à rien du FN .
Avant la lutte finale ?
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