Un maire UMP envisage "des listes d'union avec des sympathisants du FN"

Publié à 22h12, le 07 mai 2013 , Modifié à 22h33, le 07 mai 2013

Un maire UMP envisage "des listes d'union avec des sympathisants du FN"
Jean-François Copé et Roland Chassain. (Capture d'écran)

Non, il n'y aura aucune alliance entre l'UMP et le FN. Jean-François Copé l'assure et n'en démord pas : le parti dont il est le président ne compte pas se rapprocher de l'extrême droite pour les municipales de 2014.

Problème ? Dans le Figaro, le maire UMP de Saintes-Maries-de-la-Mer, dans les Bouches-du-Rhônes, Roland Chassain, explique que sans certaines alliances, des villes seront perdues : 

Si on ne fait pas de listes d'union avec des sympathisants du FN, on ne gagnera pas certaines villes dont Arles, Tarascon, Saint-Martin-de-Crau ou Miramas.

Sur ce terrain là, Roland Chassain n'est pas tout à fait un inconnu. Ancien député de la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, il s'était désisté en juin 2012 alors qu'il était en mesure d'affronter au second tour d'une triangulaire un candidat du FN et Michel Vauzelle, le candidat socialiste. 

"Je me suis retiré pour battre le candidat de gauche, c'est tout", justifie l'édile au quotidien. 

Jean-François Copé avait alors promis une exclusion. "Il y aura une décision prochainement, avant les municipales", affirme le président de l'UMP. 

Mais bientôt un an après les législatives, Roland Chassain est toujours à l'UMP. Interrogé par BFM TV, le député-maire de Meaux le justifiait par son absence d'activité : 

Non, il n'a pas été exclu. Mais vous savez, il ne joue plus de rôle actif. Bon.

Et c'est ceci qui explique cela. Mais qu'il n'y ait aucune ambiguïté, nous ne faisons pas d'alliance électorale avec le Front national.

Le président de l'UMP répète à l'envi que son mouvement ne scellera aucune alliance avec celui de Marine Le Pen. Mais admet que certains élus locaux peuvent être tentés et menace de sanctions : 

Je ne dis pas que personne ne le fera. (...) Mais ceux qui le feront ne seront plus UMP.

Une porosité qui se traduit aussi sur les idées : en 2004, Roland Chassain avait signé une proposition de loi pour le rétablissement de la peine de mort, dans les cas d'actes de terrorisme. 

Aujourd'hui, Roland Chassain estime que Jean-François Copé est "plus près" de ce qu'il lui dit que de "ce qui se dit dans les salons parisiens".

A voir dans un reportage diffusé par Dimanche Plus, sur Canal Plus :

Du rab sur le Lab

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