Chasse aux élus et candidats bénéficiant de logements sociaux chez NKM et Hidalgo, après la publication des noms de nouveaux bénéficiaires

Publié à 13h08, le 04 décembre 2013 , Modifié à 15h10, le 04 décembre 2013

Chasse aux élus et candidats bénéficiant de logements sociaux chez NKM et Hidalgo, après la publication des noms de nouveaux bénéficiaires
(BFM Business)

SELOGER - La mission transparence dans les logements sociaux des candidats au Conseil de Paris est délicate. Ce mercredi 4 décembre, de nouveaux noms sont dévoilés par 20 minutes et Le Figaro de candidats ou élus parisiens bénéficiant de logement sociaux dans la capitale. 
 
 
Côté UMP, un nouvel élu, maire-adjoint du 17e arrondissement est montré du doigt, par 20 minutes. Selon les informations du quotidien, Geoffroy Boulard, directeur de campagne de Brigitte Kuster dans le 17e, occupe un appartement de 74 m² pour 1.170 euros, dans le 17e. Si son mouvement lui demande de le faire, il mettra fin au bail du logement social qu'il occupe avec sa femme et ses trois enfants, assure le maire-adjoint du 17e au quotidien, qui ne précise toutefois par ses revenus. 
 
 
Geoffroy Boulard occupe un logement en loyer intermédiaire depuis 2005, d'après 20 minutes. Un logement social de Paris Habitat à proximité de la Porte de Champerret. "Le bail a été établi, au nom de mon épouse, en 2005, soit trois ans avant mon élection à la mairie de Paris", justifie l'intéressé au quotidien. Pour occuper ce logement, le directeur de campagne de Brigitte Kuster et son épouse ont dû justifier, en 2005, d’avoir des revenus inférieurs à un plafond fixé à 58.106 euros par an. Mais il peut ne pas y avoir eu de contrôles depuis. 
 
 
Dans le même temps, d'autres noms sont révélés par le Figaro. L'élu UMP Gérard d'Aboville indique de lui même occuper un logement de ce type, qu'il "quittera s'il est réélu, puisque c'est la règle imposée". Dans son édition du jour, le quotidien évoque aussi les noms de l'UDI Edith Gallois, la MoDem Fadila Mehal, les socialistes Michèle Blumenthal, Liliane Capelle et Claudine Bouygues, et Alexis Corbière du Front de gauche, comme détenteurs d'un logement social. 
 
  
Avant eux, Jack-Yves Bohbot, chef de file UMP dans le 11e arrondissement et Jean-Jacques Giannesini, dans le 19e arrondissement, avaient déjà été concernés par des affaires pareilles. Côté PS, Carine Petit a également été épinglée. 
 
 
La situation se heurte à la volonté de NKM de mettre de la transparence dans les logements occupés par ses candidats. La candidate UMP à la succession de Bertrand Delanoë va demander à ses conseillers de Paris potentiels de signer "une charte du candidat" dans laquelle ils s'engageront à ne pas bénéficier de logement de la ville. Interrogée par le Lab mercredi 13 novembre, Nathalie Kosciusko-Morizet assure qu'"aucun conseiller de Paris ne sera logé dans un logement de la ville de Paris". 
 
 
Dans les cas qui ne respectent pas cette règle, la candidate exige que "la résiliation du bail se fasse avant le dépôt des listes en janvier."
 
 
Dans Le Figaro, la candidate UMP annonce  qu'elle ne souhaite plus que les conseillers de Paris puisse occuper de logements sociaux. Elle souligne le risque du conflit d'intérêts : 
 

C'est un problème de cohérence et, plus loin, de risque de conflits d'intérêts lorsque les conseillers sont appelés à siéger dans les conseils d'administration des bailleurs.

 
 
Contrairement à NKM, Anne Hidalgo ne plaide pas pour une interdiction automatique des logements sociaux aux élus parisiens mais parle "d'exemplarité". Au Figaro elle annonce la mise en place d'une "commission indépendante de déontologie", si elle est élue.

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