François Hollande assure que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon "ne se trompent pas" au second tour

Publié à 13h10, le 04 décembre 2013 , Modifié à 13h10, le 04 décembre 2013

François Hollande assure que les électeurs de Jean-Luc Mélenchon "ne se trompent pas" au second tour
François Hollande. (Maxppp)

"Monarque", "capitaine de pédalo" ou encore "dindon". Jean-Luc Mélenchon ne manque ni de formules ni de sobriquets pour qualifier François Hollande, dont il critique avec vigueur la politique. Notamment économique, comme lorsqu’il marche sur Bercy en appelant à la "révolution fiscale" et à la suppression de la hausse de la TVA.

Au-delà de la rhétorique du co-dirigeant du Front de gauche, François Hollande ne s’inquiète pas. Pour le chef de l’Etat, les électeurs de l’eurodéputé sont de gauche et votent PS lorsqu’il le faut, au second tour.

Selon le Canard Enchaîné de ce mercredi 4 décembre, François Hollande a expliqué devant ses proches, minimisant la portée politique et électorale des saillies mélenchonistes :

Mélenchon ne représente ni une alternative politique ni une force de nuisance, car, au second tour, ses électeurs ne se trompent pas.

Pour autant, François Hollande ne mâche pas ses mots à l’encontre de son ancien camarade socialiste. "Mélenchon est dans une impasse politique", a-t-il confié selon l’hebdomadaire avant de se moquer des difficultés du Front de gauche, tiraillé entre communistes et partisans de Jean-Luc Mélenchon :

Il a même réussi à se fâcher avec les communistes ! Faut le faire !

Et le président de poursuivre, franchement heureux de voir que le PCF conclut de nombreux accords de premier tour avec le PS pour les municipales, nourrissant les divisions avec le Parti de gauche :

Mélenchon et les communistes manifestent peut-être ensemble mais ils mènent une stratégie opposée. Dans la plupart des grandes villes, le PC s’est rallié au PS, et Mélenchon n’a pu s’y opposer.

Jean-Luc Mélenchon s’y était pourtant attaché, menaçant ses troupes d’exclusion en cas d’accord avec des candidats PS dans certaines communes.

Les sorties du chef de l’Etat contre Jean-Luc Mélenchon sont quant à elles rares. Et toujours dans le Canard Enchaîné. En mars 2013, le palmipède rapportait déjà une réponse de François Hollande aux critiques véhémentes de l’ancien sénateur socialiste. Celui-ci affirmait que "Mélenchon ne se contrôle plus".

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