Deux désistements du FN contre la gauche

Publié à 17h54, le 12 juin 2012 , Modifié à 21h49, le 12 juin 2012

Deux désistements du FN contre la gauche
Irina Kortanek et Louis Aliot en mars 2011 (Maxppp)

"Aucun désistement", promettait Marine Le Pen, lundi 11 juin, parlant des candidats FN qualifiés au second tour.

Un peu plus de 24h plus tard, Louis Aliot annonce pourtant le désistement, dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, du candidat frontiste "en raison […] du risque de voir la gauche l’emporter".

Mardi soir, une seconde candidate se désiste "pour faire barrage à la gauche". Martine Furioli-Beaunier, candidate FN arrivée dimanche en 3ème position dans la circonscription de Carpentras-Nord, a décidé mardi de se retirer. Marine Le Pen condamne "fermement". 

  1. "Pas question de passer un accord"

    Sur http://www.midilibre.fr

    Lundi 11 juin, Marine Le Pen annonçait qu'il n'y aurait "aucun désistement" de candidats FN qualifiés au second tour.

    Rétropédalage un peu plus de 24h plus tard, engagé par Louis Aliot, le numéro 2 du FN :

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    Dans le cas particulier de la 2e circonscription, en raison du contexte local, du risque de voir la gauche l'emporter dans une circonscription ancrée à droite, nous avons décidé de retirer la candidature d'Irina Kortanek, sans aucune contrepartie.

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    Louis Aliot, candidat dans ce même département, assure toutefois qu’il n’est "pas question de passer un accord avec M. Siré ou l'UMP", tout en saluant Fernand Siré pour son "respect des électeurs du FN".

    En 2011, Louis Aliot était battu au second tour des cantonales par Toussainte Calabrese, candidate socialiste de la 2e circonscription du département.

  2. Marine Le Pen condamne une second désistement

    Marine Le Pen avait promis qu'un candidat du FN ne se désisterait pour le second tour. Raté. Mardi soir, Martine Furioli-Beaunier, candidate du Front national arrivée en 3ème position dans la circonscription de Carpentras-Nord, a décidé mardi de se retirer pour le second tour. Objectif : "faire barrage à la gauche" : 

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    J'ai mûrement réfléchi, j'ai décidé de me retirer pour faire barrage à la gauche. 

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    Colère du côte de l'état-major du FN : Marine Le Pen condamne "fermement" le retrait de la candidate. "Je n'ai pas besoin de demander, je suis avocate, je suis indépendante de caractère", prévient Martine Furioli-Beaunier. 

    Elle laisse ainsi le champ libre au second tour à l'UMP  Julien Aubert, arrivé deuxième au premier tour, face au candidat PS Jean-François Lovisolo (35,27%).

  3. Dans l'Eure-et-Loir, le FN lance un appel implicite en faveur d'un candidat UMP

    Sur fn28.wordpress.com

    Marine Le Pen a affirmé un grand principe au lendemain du premier tour : la consigne générale est de laisser la "liberté de vote" aux électeurs du Front national et de ne pas donner de consignes. 

    Mais le Front national a lancé mardi sur son site internet d'Eure-et-Loir un message implicite visant à soutenir Jean-Pierre Gorges, candidat de l'UMP à Chartres opposé en duel au "socialo-communiste", David Lebon.

    Dans un billet titré "Législatives en Eure-et-Loir: barrage à la gauche", le secrétaire départemental du parti d'extrême droite Philippe Loiseau réaffirme dans un premier temps la consigne générale donnée par Marine Le Pen mais rappelle que le candidat de l'UMP s'est exprimé en faveur de la participation de Marine Le Pen au scrutin présidentiel à un moment où, du fait des parrainnages, sa présence n'était pas assurée : 

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    Toutefois, il est important que les militants et sympathisants du FN ainsi que tous ceux qui ont voté pour le candidat du Rassemblement bleu marine (FN et alliés) sachent que Jean-Pierre Gorges, maire de Chartres et candidat sortant de la 1re circonscription, est le seul élu qui a dit qu'il n'était pas normal que Marine Le Pen ait autant de difficultés à obtenir ses 500 parrainages.

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    Pour ce responsable local, le parti doit tenir compte de la volonté des militants d'une entente avec l'UMP : 

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    Quoi qu'il en soit, nous devons tenir compte des attentes des militants du Front National et de l'UMP qui sont nombreux à l'échelon local à souhaiter une relation cordiale pour s'opposer fermement au PS et à la politique de François Hollande.

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