Un secrétariat d'Etat à la réforme financière : du sur-mesure pour Jouyet ?

Publié à 15h22, le 26 mars 2012 , Modifié à 16h36, le 26 mars 2012

Un secrétariat d'Etat à la réforme financière : du sur-mesure pour Jouyet ?
Jean-Pierre Jouyet le 14 septembre 2011 à l'Unesco (Maxppp)

Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) déclare au magazine Acteurs publics le 22 mars que la création d'un secrétariat d'Etat à la réforme financière serait "souhaitable quel que soit le résultat de l'élection présidentielle".

Cet intime de François Hollande imagine ce maroquin pour Pascal Canfin, à l'origine de cette idée. Mais ne pense-t-il pas plutôt à lui ?

  1. A sa tête ? "Un politique et non un expert"

    Sur acteurspublics.com

    La régulation financière est un sujet de plus en plus politique et européen qui mérite un département ministériel à soi seul. Cela permettrait à la France de peser davantage dans les négociations internationales, en particulier face au Royaume-Uni, qui dispose d’une administration très forte et bien organisée sur ces thèmes.

    C'est ce que déclare à Acteurs publics Jean-Pierre Jouyet, le président de l'AMF, se prononçant ainsi en faveur de la création d’un secrétariat d’État à la Réforme financière. Cette idée avait été émise par Pascal Canfin, député européen EELV.

    Et qui occuperait ce poste ? "Un politique et non un expert", prône le président du gendarme de la Bourse. Il précise sa pensée :

    Confier ce portefeuille à un député européen, comme Pascal Canfin, aurait l’avantage de placer un politique habitué à la recherche du consensus entre pays de l’Union européenne et connaisseur du fonctionnement de la Commission.

    Surprise : quand on se penche sur la biographie de cet intime de François Hollande, dont ce denier a été le témoin, lors de son mariage avec Brigitte Taittinger en 2001, il correspond assez fidèlement au profil recherché.

    Ancien directeur du Trésor, il a été ministre d'ouverture de Nicolas Sarkozy de mai 2007 jusqu'à décembre 2008, aux Affaires européennes. Il fut aussi chef de cabinet du socialiste Jacques Delors, alors président de la Commission européenne...

    Mais pour l'instant, en cas de victoire de François Hollande, le Secrétariat général de l'Elysée semblerait le plus probable pour cet énarque. Un poste qu'il ne refuserait d'ailleurs pas.

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