Angélique et Amandine vont pouvoir se marier. Une adjointe de la maire de Bollène, célèbrera leur mariage le 10 septembre suite au refus de Marie-Claude Bompard (Ligue du Sud) de le faire"par rapport à ses convictions religieuses".
La préfecture du Vaucluse a ainsi envoyé mardi soir un communiqué pour se réjouir que, au lendemain d'un premier échec de médiation, le préfet "Yannick Blanc se félicite de cette issue qui illustre la capacité de l'État à faire respecter l'égalité des droits des citoyens sur le territoire".
La maire de Bollène s'est également fendu d'un communiqué pour indiquer que Jacqueline Morel, son adjointe à la Culture, opposée à la loi sur le mariage, "s'est portée volontaire pour procéder à cette cérémonie""à son initiative et pour m'éviter des sanctions".
"Je n'en délègue pas pour autant mon pouvoir", insiste-t-elle dans son communiqué, "puisque pour marier, un adjoint n'a nullement besoin d'une délégation spéciale du maire". Contrairement aux conseillers municipaux.
Comme l'annonçait le Lab lundi, une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Carpentras pour "obstruction à la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique". L'élue encourait cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Mardi l'édile vauclusienne a diffusé une lettre adressée au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, dans laquelle elle demande l'instauration d'une "clause de conscience, comme cela existe déjà pour plusieurs professions".
Après avoir reconnu devant le Congrès des maires une possible "liberté de conscience", le président de la République avait assuré en novembre que la loi sur le mariage homosexuel s'appliquerait "partout".