Christian Estrosi récolte une plainte pour "détournement de biens publics"pour avoir fait la promotion des Amis de Nicolas Sarkozy , par le biais de lettres affranchies par l’Assemblée nationale,
Mediapart révèle (lien payant) qu’une plainte visant le maire UMP de Nice a été déposée par Jean-Noël Falcou, un militant d’Europe Ecologie-les Verts, membre de l’association anti-corruption Anticor , ce lundi 21 janvier.
En juillet 2012, Mediapart dévoilait une lettre à en-tête de l’Assemblée Nationale, dans laquelle Christian Estrosi détaillait ses fonctions de député, de maire et de président de la métropole Nice Côte d’Azur, tout en remerciant "sincèrement" ses électeurs.
Sauf que ces lettres étaient accompagnées d’un bulletin de l’Association des Amis de Nicolas Sarkozy - un petit formulaire permettant de se tenir "informé des activités" de l’association ou de "recevoir le bulletin d’adhésion".
Jean-Noël Falcou, qui estime que Christian Estrosi a "utilisé ses fonctions parlementaires pour servir les intérêts privés d’une association", réclame "une enquête des services de l’Assemblée Nationale au sein desquels le courrier et le coupon ont possiblement été rédigés, imprimés et envoyés", afin d’établir le coût réel de l’opération.
En se basant sur le nombre d’inscrits sur les listes de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes et sur le coût du timbre poste, Mediapart a déjà donné sa propre estimation : 32.000 euros, soit 85.420 lettres à 0,38 euros.
Une dépense qui ne correspond pas aux droits des députés, selon le site de l'Assemblée nationale qui spécifie que "les correspondances d’ordre privé" ne bénéficient pas de "l'affranchissement des correspondances de nature parlementaire".
Interrogé par Mediapart en Juillet, le député maire de Nice avait parlé d’une "erreur", certains de ses électeurs ayant reçu "à tort ce bulletin destiné à une autre lettre (…) mise sous plis par des militants", selon lui.