Valérie Fourneyron comprend sur le fond les propos du PDG de Titan

Publié à 09h59, le 20 février 2013 , Modifié à 11h23, le 20 février 2013

Valérie Fourneyron comprend sur le fond les propos du PDG de Titan
(Maxppp - Christophe Morin)

Valérie Fourneyron n'est pas d'accord sur la forme mais comprend le propos du PDG de Titan. C'est ce qu'elle a dit ce mercredi dans la matinale de Canal Plus. Dans une lettre publiée par Les Echos et adressée à Arnaud Montebourg, le patron de l'entreprise s'en prend aux "soi-disant ouvriers" de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord et parle de "syndicat fou". 

La ministre des Sports a exprimé sur Canal Plus sa compréhension à l'égard des mots du dirigeant de Titan : 

"

- Je crois que c'est à la fois pas normal dans les propos, mais l'histoire de son engagement sur Goodyear peut permettre de tenir des propos très fermes.

"

"Vous pensez qu'il (le PDG de Titan, ndlr) a raison ?", relance la journaliste. La ministre ne s'oppose pas à ses propos et juge que : 

"

Son expression est la conséquence d'un engagement et des désaccords qu'il a eu. Je fais confiance à Arnaud Montebourg pour qu'il y ait de nouveau un dialogue avec Titan. 

"

Mais après l'émission, la ministre s'est empressée de souligner sur Twitter ce qu'elle n'a pas fait à l'antenne : que les propos du PDG de Titan "sont innacceptables". 

@lamatinalecanal Pas d'ambiguïté sur ma position: le PDG de #Titan a tenu des propos inacceptables. A 100% avec @montebourg sur ce dossier

— Valérie Fourneyron (@vfourneyron) 20 février 2013

Et tourne en boucle :

@lelab_e1 Pas d'ambiguïté sur ma position: le PDG de #Titan a tenu des propos inacceptables. A 100% avec @montebourg sur ce dossier

— Valérie Fourneyron (@vfourneyron) 20 février 2013

Titan, qui a repris une partie des activités du producteur de pneumatiques dans le monde, a renoncé en septembre 2012 à reprendre le site d'Amiens-Nord, qui compte près de 1.200 salariés, faute d'accord avec la CGT sur un plan de départs volontaires. 

Dans sa lettre, le PDG de Titan fait référence à un courrier envoyé par Arnaud Montebourg le 31 janvier dans lequel le ministre du Redressement productif lui aurait demandé d'entamer de nouvelles discussions.

"Monsieur, votre lettre fait état du fait que vous voulez que Titan démarre une discussion". Il écrit :

"

Vous pensez que nous sommes si stupides que ça ? Titan a l'argent et le savoir-faire pour produire des pneus. Qu'a le syndicat fou ? Il a le gouvernement français.

"

Arnaud Montebourg n'a pas répondu officiellement à cette lettre, mais son chef de cabinet, Christophe Lantoine, a livré, sur Twitter, ce mercredi 20 février, quelques éléments d'ambiance après réception de cette lettre, dans laquelle il voit un "dérapage" :

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