Valls enfariné : son directeur de campagne veut "resserrer" sa sécurité sans le "bunkeriser"

Publié à 08h02, le 23 décembre 2016 , Modifié à 08h27, le 23 décembre 2016

Valls enfariné : son directeur de campagne veut "resserrer" sa sécurité sans le "bunkeriser"
Manuel Valls en campagne à Strasbourg avec son épouse Anne Gravoin, jeudi 22 décembre 2016, avant de se faire enfariner © PATRICK HERTZOG AFP

Manuel Valls n'est plus Premier ministre, mais un candidat (presque) comme les autres. Si le dispositif de sécurité autour de sa personne reste hors norme par rapport au commun des politiques, il n'en est pas moins incomparable à ce qui est mis en place pour un résident de Matignon. Et c'est ainsi que, entré en campagne pour la primaire de la Belle alliance populaire, l'ex-chef de gouvernement n'est plus à l'abri de prises à partie plus ou moins véhémentes.

Jeudi 22 décembre, Manuel Valls a donc été la cible d'un abondant jet de farine alors qu'il entrait dans un café de Strasbourg :

Et si l'individu, qui lui reprochait son utilisation du 49.3, a rapidement été coffré, il demeure qu'il est parvenu à s'approcher suffisamment pour l'enfariner. Ce qui peut soulever quelques inquiétudes, en plein état d'urgence encore renouvelé en raison d'un niveau de menace d'attentat toujours maximal. Son directeur de campagne, le sénateur PS Didier Guillaume, pense donc qu'il y a des ajustements à faire quant au dispositif de sécurité autour de Manuel Valls. À Paris Match jeudi, ce proche de François Hollande explique ainsi : "On va débriefer et sans doute devoir resserrer le dispositif mis en place autour de lui." Mais il ajoute qu'il ne faut pas aller jusqu'à "bunkeriser" son candidat.

Un candidat qui a pris la chose à la rigolade, jeudi, ironisant sur les "joies de la campagne". Pas question pour lui de montrer une quelconque fébrilité face à un tel événement, lui qui a fait des "petites gens" l'une des cibles prioritaires de sa campagne. Didier Guillaume ajoute donc : 

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Je souhaite qu’il demeure accessible, il n’est plus Premier ministre !

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Comprendre : il faut rester proche du peuple et ne pas s'enfermer derrière des cordons de policiers et d'agents de sécurité à chaque sortie sur le terrain. Quitte à risquer quelques imprévus, comme cet échange exceptionnel avec une militante "l'engueulant" copieusement après son tout premier meeting, le 8 décembre. Auprès de Paris Match ce jeudi, son entourage dédramatise tout ça :

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Nous sommes en démocratie et il est impossible de mettre les candidats dans des Papamobiles.

 

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[BONUS TRACK] Retour de flamme

Toujours auprès de Paris Match, le député PS et directeur de campagne de Vincent Peillon Patrick Bloche se fend d'une blagounette au sujet de cet enfarinage : "C’est pas nous !". Avant d'ajouter que selon lui, Manuel Valls a en quelque sorte bien cherché ce genre de réactions agressives :

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Manuel Valls s’est construit une image d’autoritaire, il ne faut pas s’étonner ensuite que la confrontation lui revienne en pleine figure.

 

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