Christine Lagarde : Gérald Darmanin opposé à la suppression de la Cour de justice de la République

Publié à 09h11, le 23 décembre 2016 , Modifié à 13h50, le 23 décembre 2016

Christine Lagarde : Gérald Darmanin opposé à la suppression de la Cour de justice de la République

C'EST NORMAL - La dispense de peine accordée à Christine Lagarde par la Cour de justice de la République, malgré la reconnaissance de sa culpabilité pour "négligence" dans l'affaire de l'arbitrage Tapie, a suscité moult récriminations et commentaires sur une "justice à deux vitesses". Manuel Valls, candidat à la primaire de la Belle alliance populaire, a repris la promesse faite par un certain François Hollande en son temps : supprimer cette juridiction d'exception chargée de juger les ministres pour les actes commis dans l'exercice de leurs fonctions au gouvernement. Nicolas Dupont-Aignan ainsi qu'Arnaud Montebourg (avant de supprimer son tweet), sont également allés dans ce sens. Mais tout le monde ne partage pas cet avis. Gérald Darmanin, par exemple, n'est pas favorable à la suppression de la CJR.

Sur Europe 1 vendredi 23 décembre, l'ancien "coordonnateur" de campagne de Nicolas Sarkozy aujourd'hui rallié à François Fillon explique :

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Moi personnellement, je ne le pense pas [qu'il faille supprimer la CJR, ndlr]. Je crois que si on a créé la Cour de justice de la République, c'est pour répondre à des actes particuliers, qui sont ceux de l'exercice de l'État. [...] Je crois que les hommes politiques qui exercent des activités ministérielles, qui ont à répondre de l'exercice de l'État, doivent répondre devant une juridiction spécifique, ça ne me choque absolument pas.

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Il ne valide donc pas les critiques sur "l'entre-soi" qu'entretiendrait cette cour, dont les jugements sont rendus par des parlementaires en plus de trois juges. À ce titre, Gérald Darmanin souligne que "la majorité parlementaire" actuelle est à gauche, ce qui dans son esprit doit la disculper de vouloir "protéger" Christine Lagarde, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy :

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Je constaterai aujourd'hui, pour ceux qui disent 'ce sont des politiques qui se protègent', que la majorité parlementaire n'appartient pas au camp politique de madame Lagarde.

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