Le gros scud du sarkozyste Darmanin à Wauquiez, autoproclamé "héritier" de Sarkozy

Publié à 09h37, le 23 décembre 2016 , Modifié à 09h40, le 23 décembre 2016

Le gros scud du sarkozyste Darmanin à Wauquiez, autoproclamé "héritier" de Sarkozy
Gérald Darmanin et Laurent Wauquiez © Montage Le Lab via AFP

GUERRE DE SUCCESSION - La carrière politique de Nicolas Sarkozy a pris fin, le 27 novembre au soir, après une élimination au premier tour de la primaire de la droite. La disparition de ce personnage central de la droite et de la vie politique française laisse donc un certain vide, même si François Fillon a enfilé les habits de patron de la famille LR. Alors certains lieutenants de l'ancien chef de l'État voudraient bien être vus comme les repreneurs du flambeau sarkozyste.

Laurent Wauquiez est de ceux-là. N'hésitant jamais à se mettre en avant, l'éphémère président par intérim de LR s'est ainsi publiquement autoproclamé "premier héritier du sarkozysme", disant vouloir "veiller à ce que cette flamme ne s’éteigne pas". Or un autre sarkozyste lui dénie ce titre, sur Europe 1 vendredi 23 décembre. Gérald Darmanin, qui fut directeur de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidence de l'UMP puis la primaire, renvoie donc son camarade chez mémé :

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Non, je pense pas qu'il y ait d'héritier. On l'aurait su, me semble-t-il.

 

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Manière de dire que le boss lui-même n'a désigné personne comme son successeur et que personne n'est donc habilité à le prétendre. Lui-même protégé de l'ex-Président, qui avait promis de lui "changer" la vie" en cas de victoire en 2017 en le faisant rentrer au gouvernement, Gérald Darmanin prétend sans doute à ce même titre d'héritier. Mais il ne le dit pas publiquement.

Quant aux récriminations du même Laurent Wauquiez sur une supposée "purge méthodique" menée par François Fillon à l'encontre des sarkozystes (à la tête du parti et dans son équipe de campagne), le maire de Tourcoing lui fait carrément la morale :

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Je pense que l'aigreur ne fait jamais un bon choix de la vie politique.

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Non seulement il n'accuse pas le candidat d'écarter les sarkozystes, mais il estime donc que ceux qui le font sont des rageux. Ce qui alimente la théorie selon laquelle le président de la région Rhône-Alpes-Auvergne serait surtout mécontent de sa situation personnelle, lui qui a été rétrogradé au sein de Les Républicains (il en est devenu vice-président) et modestement récompensé dans l'organigramme de campagne de François Fillon (*simple* conseiller politique et conseiller stratégique, comme des dizaines d'autres cadres du parti).

Un François Fillon qui avait déjà attaqué Laurent Wauquiez dans la presse, expliquant :

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Ce ne sont pas les sarkozystes qui se plaignent, c'est un sarkozyste : Laurent Wauquiez.

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