SUPERLATIFS - Le projet de loi sur la transparence serait affadi, comme le dénoncent les écologistes ? Le gouvernement aurait reculé face aux parlementaires ? Le texte serait hypocrite, comme l’assure l’opposition ? Que nenni, répondent en chœur les dirigeants de la majorité. Au contraire, ce texte est "une révolution", selon les termes du ministre des relations avec le Parlement, qui porte la loi, Alain Vidalies.
Ce mercredi 19 juin, sur RFI, Bruno Le Roux, patron des députés socialistes, a également joué le jeu des superlatifs pour définir cette loi transparence :
Ce texte est le plus ambitieux qui ait été voté dans une démocratie.
Tout simplement.
Une tonalité qu’Alain Vidalies distille à coups de tweets…
Notre ambition est de placer notre pays au rang des démocraties les plus avancées en la matière. — Alain Vidalies (@AVidalies) June 17, 2013
"Ce texte est la plus grande rupture que l'on ait connu sur les questions de transparence et de lutte contre les conflits d'intérêts". — Alain Vidalies (@AVidalies) June 12, 2013
… et d’interviews. Le 14 juin, dans un entretien au Nouvel Obs, le ministre développait ainsi :
Non, c’est un texte qui va marquer une rupture importante dans les pratiques liées à la transparence, l’objectif essentiel du texte est donc au rendez-vous.
Ce texte est une révolution. A l’heure actuelle, la commission pour la transparence financière de la vie politique n’a aucun pouvoir d’investigation. Demain, la Haute autorité disposera d’un pouvoir d’injonction et l’absence de réponse constituera un délit sur le plan pénal.