VIDÉO - Anne Hidalgo raconte avoir été "menacée dans son bureau" par "le lobby automobile"

Publié à 10h24, le 28 août 2017 , Modifié à 14h39, le 28 août 2017

VIDÉO - Anne Hidalgo raconte avoir été "menacée dans son bureau" par "le lobby automobile"
Anne Hidalgo n'en a "rien à battre" des lobbys © Montage le Lab via franceinfo

YOU LOBBYING TO ME ? - Si vous êtes lobbyste et que vous comptez faire pression sur Anne Hidalgo pour qu'elle applique une politique qui vous serait plus favorable, vous perdez votre temps. Surtout si vous contestez sa politique anti-pollution. C'est le message que la maire PS de Paris tient à faire passer, lundi 28 août sur franceinfo.

Le sujet du jour est son "plan vélo" pour la capitale et ses mesures concernant la circulation automobile, qui provoquent la colère de nombreux usagers (notamment de chauffeurs de taxis) ulcérés par les embouteillages, déviations et autres ralentissements. Mais si elle reconnaît ne pas "chercher l'unanimité", Anne Hidalgo n'est pas non plus prête à céder un pouce de terrain face à ces protestations. Soudain, elle balance :

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La pollution, ça tue. Voilà. Ça tue, on le sait. Les responsables politiques qui, jour après jour, parce que le lobby automobile, le lobby du diesel, le lobby de ceci, cela, vient y compris vous menacer - j'ai été menacée ! Ils sont venus me menacer dans mon bureau en me disant : 'Si vous n'arrêtez pas avec cette politique de lutte contre la pollution et d'évolution de la mobilité parisienne, nous vous ferons battre aux prochaines élections'. J'ai entendu ça dans mon bureau, j'ai entendu ça dans mon bureau ! Et vous croyez que ça, ça va me faire fléchir alors qu'il y a des morts qui sont liées à la pollution ? Moi je ne vais pas fléchir. Je l'ai dit et je le redis : je préfère être du bon côté de l'histoire.

 

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Une séquence à revoir en vidéo :

Le sous-entendu de cette séquence est clair : les industriels ou les associations ne parviennent pas à me faire dévier de mes plans, alors ce ne sont pas les usagers en colère qui me feront reculer. Quand bien même leurs récriminations ne seraient pas illégitimes. Car si elle entend ces dernières, Anne Hidalgo a visiblement l'intention de ne pas en tenir compte.

Effectivement, dans ces conditions, difficile de "faire l'unanimité"...

Du rab sur le Lab

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