VIDÉO - Éric Ciotti dénonce le "sectarisme" et "l'intolérance" de ceux qui critiquent Sens commun

Publié à 13h59, le 20 avril 2017 , Modifié à 14h02, le 20 avril 2017

VIDÉO - Éric Ciotti dénonce le "sectarisme" et "l'intolérance" de ceux qui critiquent Sens commun
Éric Ciotti sur le plateau de ".pol", jeudi 20 avril 2017 © DR

Sens commun au gouvernement ? François Fillon dit "pourquoi pas". Mais l'idée ne séduit *pas franchement* toute une partie, plus modérée, de la droite. Car certains voient d'un très mauvais œil la place importante donnée à ce mouvement, issu de La Manif Pour Tous et rattaché à LR, dans la campagne du candidat à la présidentielle. Alors les voir aux affaires...

Or, pour Éric Ciotti, ce sont ceux qui alimentent cette "polémique totalement ridicule" qui se montrent "intolérants" et "sectaires". Alors attention, il ne vise évidemment pas ici Alain Juppé. Ce dernier a promis, selon Le Canard Enchaîné, d'être "dans l'opposition" si Sens commun devait "dicter" la ligne du gouvernement en cas de victoire de François Fillon ; le maire de Bordeaux a cependant (mollement) démenti avoir tenu ces propos, qu'il a publiquement qualifiés de "ragots". Et c'est cela que veut retenir Éric Ciotti, qui préfère s'en prendre à Emmanuel Macron et à "la police de la pensée" à gauche.

Invité jeudi 20 avril de .pol, la webémission du Lab en partenariat avec Linternaute.com, Le Huffington Post et Le JDD, le député des Alpes-Maritimes et soutien du vainqueur de la primaire juge que cette controverse "exprime une forme de sectarisme de la part de certains et notamment de ceux qui, autour de monsieur Macron, se présentent comme des hommes ouverts, rassembleurs". Il ajoute :

 

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Et là, il y a un sectarisme, une intolérance totale. Est-ce que Sens commun exprime des valeurs qui sont contraires aux principes républicains ? Je ne le crois pas. Ils ont des idées, des convictions, ils soutiennent François Fillon. Après, François Fillon l'a redit lui-même : il est là pour opérer un rassemblement, le programme de Sens commun n'est pas le programme de François Fillon. Les gens de Sens commun ont soutenu François Fillon mais n'inversons pas les rôles. Cette polémique, elle me paraît totalement irréelle et elle traduit cette forme d'intolérance, de sectarisme que je ressens de plus en plus à gauche où il y a une police de la pensée, il y a un politiquement correct.

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Une séquence à revoir en vidéo (à partir de 4'40") :



Un joli retournement d'argumentation puisque c'est justement le mouvement catho tradi, viscéralement opposé tant au mariage pour tous qu'à l'IVG, qui est souvent taxé "d'intolérance"... Ce sont d'ailleurs les mêmes éléments de langage qu'a utilisés François Fillon lui-même, dans une interview au Figaro ce jeudi, expliquant :

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C'est une forme d'intolérance que je trouve regrettable, et c'est l'expression de ce politiquement correct que je combats par ailleurs. [...] Je n'adhère pas à toutes les positions de Sens commun, mais ils le savent et me soutiennent parce qu'ils pensent que j'ai le meilleur projet, ce qui prouve qu'lis ne sont pas sectaires.

 

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Le candidat s'était déjà justifié la veille de cette porte ouverte à la nomination de membres de Sens commun dans un éventuel gouvernement, sur TF1. "Il faut rassembler les Français et pour rassembler les Français, il ne faut ne pas jeter le discrédit sur telle ou telle catégorie, disait-il. Personne ne me pose la question de savoir s'il y aura des francs-maçons ou s'il y aura des personnalités de telle ou telle obédience philosophique dans mon gouvernement."

Du rab sur le Lab

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