Marine Le Pen attaque souvent l’amateurisme du (des) gouvernement(s). Mais cette fois-ci, c’est bien elle qui s’est faite rattraper par la patrouille.
Lundi 11 décembre, l’Assemblée nationale examinait dans l’hémicycle la réforme du droit des contrats, du régime général et de la preuve des obligations . La parole est alors à Marine Le Pen sur l’amendement numéro 12. La présidente du Front national commence alors à cafouiller pour défendre un amendement :
"Attendez, je me suis perdue dans mes articles là… Pour le coup, c’est moi.
"
"Nous sommes sur l’amendement numéro 12", tente de la guider la vice-présidente de l’Assemblée Carole Bureau-Bonnard. Petit moment de flottement. Puis Marine Le Pen reprend :
"Les contrats légalement formés tiennent lieu de lois à ceux qui les ont faits. C’est un principe fondateur de notre droit des contrats qui risque, à notre avis, d’être mise à mal par la présente réforme que vous nous demandez d’adopter. En effet, le présent article opère une petite révolution dans le droit des contrats français, il consacre la reconnaissance dans notre législation de ce que l’on appelle la théorie de l’imprévision. La jurisprudence n’a jamais reconnu jusqu’à présent l’obligation pour les parties ou pour le juge d’ailleurs de réviser le contrat en cas de… Pardon ?
"
Mais elle est interrompue par la présidente de séance Carole Bureau-Bonnard qui soupçonne la présidente du FN de s’être trompée et de défendre, encore, le mauvais amendement. "Excusez-moi madame la députée, vous avez l’amendement numéro 12 ? Sur l’article 4. Non, ça ne doit pas être celui que vous présentez", lance l’élue LREM à la députée FN en train de fouiller dans ses documents pour trouver le bon amendement. Marine Le Pen reconnaît son erreur :
"Ah, c’est une erreur. Oui, voilà. Ah bah non mais ça. Ah oui c’est sur l’erreur de droit. Décidément, on va y arriver.
"
Une séquence à voir en vidéo ci-dessous, isolée par BFMTV :