Sale ambiance pour les représentants du gouvernement socialiste. Deux jours après une intervention publique très mouvementée de Stéphane Le Foll à Bordeaux et avant de nouveaux meetings du mouvement pro-Hollande "Hé Oh La Gauche", Manuel Valls a ainsi été durement pris à partie par des opposants à la loi Travail, lors d'un discours à Montpellier vendredi 1er juillet.
En présence de la présidente (PS) de la région Occitanie (anciennement Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon) et ancienne ministre Carole Delga, et du maire (ex-PS) Philippe Saurel, le Premier ministre venait inaugurer une ligne de tramway parc du Peyrou, face à la statue de Louis XIV. Mais il est attendu par des citoyens mécontents.
Équipés de sifflets, de cartons rouges frappés des mots "49.3", de pancartes CGT, Nuit debout ou encore NPA, ces manifestants anti-loi El Khomri ont longuement perturbé l'intervention du chef du gouvernement dès le départ, certains lui lançant des "fous le camp" univoques, comme on peut le voir sur cette vidéo publiée par Le Huffington Post :
Tentant de garder son calme, Manuel Valls a notamment répliqué :
"La démocratie c'est le respect et l'écoute de chacun.
"
Étrangement, cela n'a pas cloué le bec des intéressés et le discours du résident de Matignon a été couvert de bout en bout par des sifflets fournis, selon l'AFP. Auparavant, Carole Delga avait pu prononcer le sien sans encombre.
Les manifestants, qui étaient parvenus à entrer dans le parc malgré un dispositif de sécurité massif et notamment des filtrages et des fouilles systématiques aux entrées du parc, scandaient "à bas la loi travail !". "L'idée, c'est que Manuel Valls comprenne que nous manifesterons partout où il ira et malgré le dispositif policier qui l'entoure tant qu'il ne retirera pas ce projet de loi qui assassine le code du travail", a expliqué un jeune manifestant à l'AFP.
Le 8 juin, des manifestants anti-loi Travail avaient tenté de "s'inviter" à un meeting du PS à Paris, mais le service d'ordre les en avait empêchés. Tout cela témoigne en tout cas du fait que, où qu'ils aillent, les membres du gouvernements suscitent une contestation et s'attirent des manifestations de mécontentement.