Jeudi 6 juillet, une trentaine de néo-députés LREM ont raté le vote sur la prorogation de l’état d’urgence faut d’avoir regagné leur place à temps. Pressentant que cet épisode allait alimenter les critiques en amateurisme adressées à la majorité, dont nombre des membres découvrent la vie parlementaire, François de Rugy, visiblement gêné, avait fait une petite mise au point dans la foulée.
Ce lundi 10 juillet, le président de l’Assemblée en remet une couche. En préambule de l’examen du projet de loi d’habilitation pour réformer le code du travail, François de Rugy livre un petit cours de *scrutin public pour les nuls* :
"Avant de vous passer la parole, madame la ministre [du Travail, Muriel Pénicaud, NDLR], je veux juste faire une petite mise au point concernant les votes à scrutin public, puisqu’il se pourrait qu’il y en ait qui soient demandés pendant cette séance et pour ce débat, comme pour d’autres débats. Évidemment, c’est à la demande des présidents de groupe ou de leur représentant mandaté par leur président de groupe et je rappellerai lorsque ces scrutins publics auront lieu, évidemment, la procédure pour que chacun ait bien le temps de rejoindre non seulement sa place, mais d’ouvrir également le petit clapet au-dessus des trois boutons pour/contre/abstention. Évidemment, il faut appuyer sur l’un de ces trois boutons, et uniquement sur l’un de ces trois boutons pendant le temps où le scrutin est ouvert.
"
Voilà qui devrait être clair.
Jeudi, François de Rugy avait déjà conseillé aux députés, depuis la tribune, pris d’un "doute sur le sujet" de "venir se signaler auprès des services de l'Assemblée nationale et demander si [leur] vote a bien été pris en compte". Au Lab, on attend avec impatience la vidéo décalée de réaction de la députée LREM Mireille Robert .