La présidentielle et les législatives passées, les partis s’organisent déjà pour la prochaine échéance électorale : les sénatoriales. Le 24 septembre, les grands électeurs voteront pour renouveler la moitié de la chambre haute. Mais l’étape des investitures ne se passe pas sans heurts. C’est le cas en Loire-Atlantique, où le sortant André Trillard n’a pas été réinvesti par Les Républicains, qui lui ont préféré l’ex-député filloniste Christophe Priou. Vendredi 7 juillet, il se plaint auprès de France Bleu Loire Océan de ce qu’il perçoit comme un "licenciement" :
"Je n’aime pas ce qui s’est passé. Je ne méritais pas un licenciement. Je suis un élu reconnu. Je ne suis pas déraisonnable, mais je n’ai pas vocation ni le tempérament à me laisser écraser sans qu’on comprenne, dans ces cas-là, qu’il s’agit de l’intérêt supérieur de la nation.
"
Celui qui se définit plutôt comme un "ami de Xavier Bertrand" voit dans cette investiture "l'exigence d'un recyclage pour Christophe Priou et un projet que je finis par croire imaginable d'une candidature de quelqu'un à la présidence du Sénat". Ce quelqu’un en question, le filloniste Bruno Retailleau, réfute cette ambition qu’on lui prête, auprès de France Bleu samedi : "C'est la plus grosse bêtise que j'ai entendue, celle qui consiste à dire que je briguerais la présidence du Sénat !"
André Trillard, 69 ans, n’exclut pas une candidature dissidente, tout en assurant qu’il prendra "le temps de regarder" et "de ne pas nuire à [son] camp". Enfin tout de même, il précise :
"Sachez que j’ai jusqu’au 7 ou 8 septembre pour déposer ma candidature.
"
Il met en avant des "soutiens locaux, de maires" et même de "personnages importants de la politique nationale". Mais il dit ça, il dit rien.