Haro sur Manuel Valls. L’ancien Premier ministre en prend plein la figure ce mardi 9 mai après avoir annoncé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" aux élections législatives de juin, souhaitant s'"inscrire" dans le mouvement du président élu Emmanuel Macron. Et ce, même si les proches d’Emmanuel Macron lui ont sèchement répondu qu’il devait d’abord faire acte de candidature .
En parallèle, l’ancien chef de la majorité socialiste a pour la énième fois acté, selon lui, la mort du PS. Ce qui a eu le don d’irriter non seulement son ancien proche Luc Carvounas, mais aussi Olivier Faure, le patron des députés PS. Invité de LCP, le député de Seine-et-Marne a estimé, actant sa rupture avec la rue de Solférino, que l’ancien Premier ministre de François Hollande "s’essuie les pieds" sur le PS :
"Il y a des gens qui veulent toujours, quand ils quittent une formation, ils voudraient qu’elle puisse s’écrouler. Ils ont rendu le climat impossible au sein du Parti socialiste en en ayant une large responsabilité. Il n’a pas contribué à l’apaisement général. Il a lui-même expliqué que les gauches étaient irréconciliables après avoir dit exactement l’inverse pendant la campagne de la primaire mais enfin, bon, on n’est plus à ça près. C’est trop simple quand on quitte une formation de dire qu’elle est morte pour s’essuyer les pieds dessus.
"
Une saillie à voir en vidéo, isolée par LCP :
-@faureolivier "C'est trop simple, quand on quitte une formation, de dire qu'elle est morte pour s'essuyer les pieds dessus" #Valls#PolMatpic.twitter.com/wCK4NMrYk8
— LCP (@LCP) 9 mai 2017
Quelques minutes plus tôt, Olivier Faure avait expliqué ne pas "avoir envie de passer (sa) vie à commenter les faits et gestes de Manuel Valls", considérant qu’il s’agissait d’un "non-événement" pour un homme désormais dans "un no man’s land" politique :
"Il avait déjà annoncé qu’il était en rupture avec le Parti socialiste. Ce matin, il en tire les conséquences. Je ne crois pas que jusqu’ici En Marche lui ait fait des offres de service. Il est dans une forme de no man’s land. Il continue sa propre route politique. Je n’ai pas plus à dire. C’est un non-événement.
"
Quant au PS, Olivier Faure ne "croit pas qu’il disparaisse ou qu’il meure" et souhaite néanmoins des accords de second tour aux législatives entre le Parti socialiste et le *nouveau* parti du président fraîchement élu, "La République en marche".
De son côté, Jean-Christophe Cambadélis a expliqué qu'on "est au Parti socialiste ou on ne l'est pas", assurant qu'il n'y a pas d'ambiguité alors que jusqu'ici, Manuel Valls est investi par la rue de Solférino pour les législatives :
Mais pas d'ambiguité on est au @partisocialiste ou on ne l'est pas. On veut la réussite du quinquennat ou pas. #DirectPS
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 9 mai 2017
#
A LIRE AUSSI SUR LE LAB :
> Investiture "En Marche" : Manuel Valls lâché par son ami Luc Carvounas