VIDÉO – Quand Gilbert Collard faisait condamner des colleurs d'affiches du FN pour le meurtre d'Ibrahim Ali

Publié à 11h45, le 29 juillet 2015 , Modifié à 11h45, le 29 juillet 2015

VIDÉO – Quand Gilbert Collard faisait condamner des colleurs d'affiches du FN pour le meurtre d'Ibrahim Ali
© Capture d'écran IINA

LE LAB 1.0 – Mardi 28 juillet, tout content de la décision de la cour d'appel de Versailles de confirmer la suspension du congrès postal du FN, Jean-Marie Le Pen en profitait pour adresser un joli taquet à Gilbert Collard, jamais avare lui non plus de critiques à l'adresse du "Menhir" : "On me dit que les dirigeants du Front national […] auraient l'intention de publier le congrès postal dont l'illégalité a été déclarée par la justice, qui a été interrompu, mais je ne sais pas, c'est une voie de fait dont semble prendre habitude les clients de monsieur Collard. Mais ce n'est pas la première fois qu'il se sera mis dans ce genre de difficultés."

Sauf que, parfois, Gilbert Collard est sorti vainqueur d'une affaire judiciaire. Et même contre des membres du FN.

>> Le Lab 1.0 est une chronique réalisée en partenariat avec l’INA

En 1998, interrogé par les médias à la sortie du tribunal d'Aix en Provence, l'avocat Gilbert Collard se félicitait de la condamnation de colleurs d'affiches du Front national, poursuivis pour le meurtre d'Ibrahim Ali à Marseille.

A (re)voir ci-dessous en vidéo grâce à l’INA :



Avocat des parties civiles, Gilbert Collard ne cachait pas sa joie :

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Ce qui est satisfaisant, c'est que Bruno Mégret a pris le risque de défendre à la barre ses colleurs d'affiches et que le jury populaire, le jury de la France a condamné les accusés et de ce fait condamné les déclarations de Bruno Mégret.

 

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En 1995, trois militants du FN, Robert Lagier, Mario d’Ambrosio et Pierre Giglio ont été condamnés après la mort d'Ibrahim Ali. Assurant agir en situation de légitime défense, Robert Lagier, armé comme les autres d'un pistolet, a abattu le français d’origine comorienne âgé de 17 ans. Il avait écopé de 15 ans de prison, les deux autres de 10 et 2 ans, respectivement pour tentatives d’homicides volontaires et port d'armes.

Alors n°2 du FN, Bruno Mégret était venu à la barre défendre les trois militants. "C’est la faute de l’immigration massive et incontrôlée", avait-il déclaré à l'époque des faits.

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