VIDÉO - Un policier refuse de serrer la main de Hollande et Valls pendant l'hommage aux policiers tués à Magnanville

Publié à 12h31, le 17 juin 2016 , Modifié à 18h04, le 17 juin 2016

VIDÉO - Un policier refuse de serrer la main de Hollande et Valls pendant l'hommage aux policiers tués à Magnanville
© Montage Le Lab via Francetvinfo

TOUCHEZ-MOI PAS - Vendredi 17 juin, avait lieu à la préfecture de Versailles la cérémonie d'hommage à Jean-Baptiste Salvaing et à sa compagne Jessica Schneider, le couple de policiers assassiné lundi soir à son domicile de Magnanvile, dans les Yvelines, lundi. Après le discours de François Hollande, au cours duquel le chef de l'État a longuement salué l'engagement des forces de l'ordre, ce dernier et Manuel Valls faisaient un tour de serrage de mains de quelques personnalités et agents. Mais l'un des policiers présents a refusé les mains tendues du Président puis du Premier ministre.

Francetvinfo publie les images de cet instant, filmé par France 2 :



Les deux têtes de l'exécutif étaient par ailleurs accompagnées du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve que l'on ne voit pas, sur ces images, interagir directement avec le policier. Et si François Hollande passe rapidement son chemin devant le refus de ce dernier, Manuel Valls, en revanche, se plante ostensiblement devant lui et se raidit. Le policier fait "non" de la tête et prononce quelques mots.

L'homme en question, qui s'appuie sur des béquilles, a ensuite assumé son geste et confié à différents journalistes de France 2 et TF1 que par là, il avait voulu protester contre les "problèmes" et le "manque de moyens" dans la police.

Une version appuyée par un collègue du policier, cité par une journaliste de BFMTV :

Auparavant, saluant la mémoire de Jean-Baptiste Salvaing et à sa compagne Jessica Schneider, François Hollande avait rendu hommage à "deux héros du quotidien", "victimes d'un terroriste habité par la haine". "Il nous est insupportable de penser que ces existences, si prometteuses, ont été brutalement anéanties, victimes d'un terroriste habité par la haine. Le pays tout entier, au nom duquel je m'exprime en ce jour, s'en est trouvé saisi d'indignation et d'horreur", a-t-il déclaré.

François Hollande a par ailleurs déclaré qu'"il n'accepterait jamais" que les policiers "soient l'objet de diffamations ou d'insultes". Ce crime "doit nous amener à donner aux policiers et aux gendarmes les moyens de se défendre lorsqu'ils ne sont pas en service. En conservant leurs armes à tout moment, comme cela a été admis pour les policiers dans le cadre de l'état d'urgence", a souligné le chef de l'Etat. "Il nous faut aussi éviter, autant que possible, que les policiers et les gendarmes soient identifiés et pris pour cibles par les malfaiteurs qu'ils ont mis hors d'état de nuire, ou par leurs complices. Des mesures seront prises pour garantir leur anonymat, et donc leur protection."

Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider ont été cités à l'Ordre de la Nation et le président les a faits chevaliers de la Légion d'Honneur à titre posthume. Plusieurs centaines de policiers en uniformes, ainsi que des gendarmes et des pompiers assistaient à la cérémonie qui s'est tenue sur l'avenue de Paris, face à la cour d'honneur de la préfecture des Yvelines, dans l'axe et à quelques centaines de mètres du château de Versailles. Les cercueils de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider avaient été placés au centre de l'avenue, face au dais sous lequel le président a prononcé son discours, tandis que des photos du couple défilaient sur un écran géant.

Plusieurs centaines de policiers en uniformes, ainsi que des gendarmes et des pompiers assistaient à la cérémonie qui s'est tenue sur l'avenue de Paris, face à la cour d'honneur de la préfecture des Yvelines, dans l'axe et à quelques centaines de mètres du château de Versailles. Les cercueils de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider avaient été placés au centre de l'avenue, face au dais sous lequel le président a prononcé son discours, tandis que des photos du couple défilaient sur un écran géant.

 

[EDIT 18h03]

En marge de la présentation d'un accord foncier entre l'État et la ville de Paris pour la création de logements sociaux, Manuel Valls est revenu sur cet événement, comme l'a relayé BFMTV . Le Premier ministre a totalement atténué le geste du policier :

Il a déclaré :

 

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Je peux comprendre que dans ces moments-là, il y ait un policier ou des policiers, des hommes ou des femmes qui sont touchés, qui pouvaient connaître les victimes, qui aient une attitude qui n'est en rien irrespectueuse. Elle était respectueuse. J'ai tout simplement dit à ce policier, parce qu'il me disait que c'était dur, que c'était difficile pour tout le monde, pour les familles, mais jamais un gouvernement n'avait fait autant pour soutenir les forces de l'ordre et les forces de sécurité. […] J'aime la police, j'aime la gendarmerie. J'ai été leur chef pendant deux ans place Beauvau. Je sais ce qu'est l'engagement de ces policiers et de ces gendarmes. 

"

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