Ils sont trois candidats pour la présidence de Les Républicains dont l’élection aura lieu en décembre : Laurent Wauquiez, Maël de Calan et Florence Portelli. Mais si les deux outsiders souhaitent un débat télévisé, Laurent Wauquiez, favori du scrutin, est quant à lui beaucoup moins chaud et propose simplement "un débat devant les militants" . "Ne créons pas de nouvelles cicatrices inutiles dans une famille déjà profondément marquée et blessée", écrit le patron LR d’Auvergne-Rhône-Alpes dans une lettre à ses concurrents.
Soutien de Laurent Wauquiez, Éric Woerth est sur la même ligne et ne veut pas voir les trois impétrants débattre devant des caméras de télévision. Et ce, pour deux raisons. 1) Il reste le traumatisme de la primaire de la droite ; 2) Il ne faut pas exposer aux yeux de tous les faiblesses des candidats. Invité du Grand Rendez-Vous Europe 1/CNews/Les Echos, le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale explique :
"Je n’y suis pas favorable. Je pense qu’il ne faut pas de débat. Parce que c’est un débat interne. On a suffisamment débattu. Et quand on débat, on s’oppose, on met en avant les faiblesses des autres. Et quand vous êtes dans la même famille politique, est-ce vraiment fondamental de révéler ses propres faiblesses avant de révéler ce qui vous unit ?
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Et l’ancien ministre du Budget et du Travail sous Nicolas Sarkozy de poursuivre, d’abord ironique en se remémorant la primaire de la droite qui a couronné François Fillon :
"On l’a très bien fait au moment de la primaire, ça a super marché, ça nous a quasiment tué, c’est pas la peine de le reconstituer. Et puis c’est un débat devant nos propres militants, est-ce qu’on a besoin de vos télés, de vos radios ? Non. Qu’on aille dans les territoires. Allons dans les fédérations. Tous ceux qui nous donnent ce type de conseil sont en général des gens qui n’ont jamais voté pour Les Républicains.
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Des propos à voir en vidéo ci-dessous, isolée par le Lab :