VIDÉOS – Dans la foulée de la Catalogne, un député corse réclame l’autonomie de la Corse à l’Assemblée nationale

Publié à 16h14, le 31 octobre 2017 , Modifié à 16h14, le 31 octobre 2017

VIDÉOS – Dans la foulée de la Catalogne, un député corse réclame l’autonomie de la Corse à l’Assemblée nationale

SAME SAME BUT DIFFERENT - En pleine crise catalane, et alors que la justice espagnole a annulé la déclaration d’indépendance de la Catalogne , les indépendantistes de tous bords regardent avec attention ce qu’il se passe de l’autre côté des Pyrénées. C’est notamment le cas de la Corse. Et la question de l’autonomie de l’Ile de Beauté s’est invitée ce mardi 31 octobre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, par la voix de Paul-André Colombani, député "Pé a Corsica" de Corse du Sud.

L’élu nationaliste a ainsi interrogé le Premier ministre Edouard Philippe sur "l’autonomie de plein exercice et de plein droit" de la Corse :

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Les trois dernières décennies ont été marquées par des conflits, des fractures entre la Corse, son peuple, et l’Etat. Les années 2014/2015 ont marqué le début d’une ère nouvelle. Les armes se sont tues. Ma famille politique a remporté les élections territoriales de 2015 puis envoyé trois députés. Aujourd’hui, l’idée d’une Corse autonome est très largement répandue. Des Corses de naissance ou de cœur, nationalistes ou non, partagent massivement l’aspiration à une évolution politique et institutionnelle fondée non sur le rapport de force mais sur le dialogue, l’esprit de réconciliation et la recherche d’une solution pérenne. Monsieur le Premier ministre, êtes-vous favorable à l’ouverture d’un processus de dialogue en vue de déboucher dans les meilleurs délais sur une autonomie de plein exercice et de plein droit ?

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Une question à voir en vidéo ci-dessous, isolée par LCP :

Et c’est le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, et non Edouard Philippe, qui a répondu au député corse, expliquant qu’il "ne saurait y avoir de processus de dislocation" de la France tout en se disant favorable à "l’autonomie de la Corse dans la République française" :

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Avant d’être ministre de l’Intérieur, j’ai eu une première vie. Cette vie m’a fait savoir ce que le développement d’une région devait à la volonté de ses élus. Et donc, j’ai toujours été favorable à une grande autonomie. Mais comme l’a dit le Président lorsqu’il est allé en Corse, nous sommes favorables à l’autonomie de la Corse, mais à l’autonomie de la Corse dans la République française. Je connais les problèmes qui sont les vôtres, mais l’ensemble de ces problématiques ne se résoudra pas dans une fuite en avant mais dans un travail en commun entre la République, le gouvernement, les autorités locales et dans un partenariat entre nous tous. Au moment où de grandes puissances émergent à travers le monde, il ne saurait y avoir de processus de dislocation, nous y perdrions, et vous et nous.

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Une réponse à voir en vidéo, également isolée par LCP :

De l’art d’adresser une fin de non-recevoir tout en ménageant les susceptibilités de son interlocuteur.

Du rab sur le Lab

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