15 MINUTES CHRONO - Le 24 octobre, Les Républicains avaient failli mettre fin à la situation particulière des membres du parti Macron-compatibles voire entrés au gouvernement, comme Edouard Philippe, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, ou Gérald Darmanin, nommé ministre du Budget. Ce 31 octobre, le "dîner de cons" , selon l’expression de Rachida Dati pour qualifier le bureau politique de LR qui avait échoué à virer les félons, faute de quorum, a pris fin.
Cette fois-ci, pas besoin de quorum. Et seulement quinze minutes ont suffi à boucler l’affaire. Ainsi, le bureau politique de LR a enfin réussi à exclure les Edouard Philippe, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Thierry Solère et Franck Riester après de longues semaines d’imbroglio, comme l'ont rapporté plusieurs journalistes suivant la droite. Subtilité langagière, s'agissant du Premier ministre, le bureau politique avait mardi dernier "pris acte" de son "départ".
Le BP a fait un vote pour chacun des Constructifs. Majorité écrasante pour exclusion: seuls 2 votes contre, 2 abstentions en moyenne #LR
— Christine Ollivier (@Chr_Ollivier) 31 octobre 2017
Exclusion des 5 constructifs confirmée par le BP des Républicains à la quasi unanimité: la fin d'un feuilleton commencé le 9 juillet... #LR
— JeanBaptiste Marteau (@jbmarteau) 31 octobre 2017
Patrick Ollier, qui avait menacé de "se casser" si les LR Macron-compatibles étaient exclus, à voter contre cette sanction. Tout comme l'ancien ministre Gérard Longuet, rapporte Le Figaro.
P Ollier a voté contre les exclusions #BPLR
— Christine Ollivier (@Chr_Ollivier) 31 octobre 2017
Dans leur communiqué post-BP entérinant les exclusions, LR écrit :
"En application de l’article 24 de nos statuts, le Bureau politique a de nouveau adopté à une très large majorité une délibération d'exclusion formelle de MM. Darmanin, Lecornu, Riester et Solère, conséquence de leur ralliement individuel à la majorité présidentielle, de la création d’un groupe dissident à l’Assemblée nationale, du soutien apporté à des candidats contre les candidats investis par Les Républicains aux élections législatives ou pour s’être présenté sur des listes La République en Marche aux élections sénatoriales. Pour rappel, le Bureau politique avait pris acte, le 24 octobre, du départ d’Edouard Philippe de notre mouvement.
"
"C'est une réunion purement formelle. La décision politique a été prise la semaine dernière à une large majorité. Pour des raisons de forme juridique, il faut une décision de pur formalisme administratif", avait voulu relativiser mardi matin le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer. Une semaine plus tôt donc, les membres du bureau politique n'étaient pas assez nombreux pour voter cette exclusion. "Ah les problèmes de quorum...", avait de suite tweeté Gilles Boyer, juppéiste de toujours devenu il y a peu conseillé à Matignon d’Edouard Philippe.
Parmi les reproches de Les Républicains aux pro-Macron, "leur ralliement individuel à la majorité présidentielle", à certains d'entre eux, d'avoir "soutenu des candidats contre les candidats" LR aux législatives, ou, à l'instar de Gérald Darmanin, de s'être présenté sur des listes La République en Marche aux sénatoriales.