Le monsieur réseaux sociaux de Dominique de Villepin, Christophe Carignano, n'a pas été victime d'une balle de son propre camp. Joint par Le Lab, celui qui se définit fièrement comme un sniper dément catégoriquement avoir été mis à la porte après une diffusion télévisée de ses tweets souvents agressifs.
Il a pris du champ, nous dit-il, pour être plus libre de tweeter, "au dessus des partis politiciens". Même si le sien, République Solidaire , est minuscule. Une posture gaulliste à la sauce 2.0.
Des extraits de son fil Twitter au Grand Journal
Sur canalplus.fr
Dominique de Villepin était le 13 décembre dernier sur le plateau du Grand Journal . Une partie de l'émission de Canal Plus était consacrée à son empreinte numérique sur les réseaux sociaux. Le journaliste Vincent Glad s'est amusé à mettre sous son nez certains tweets très militants de Christophe Carignano , chargé des réseaux sociaux et sites Internet villepinistes, au sein du bureau politique de République solidaire.
EXTRAIT de l'émission
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Christophe Carignano a décidé de tweetclasher - le tweet clash est une forme de duel à l'épée sur les réseaux - des ministres et des journalistes, par exemple Nadine Morano à qui il dit carrément "fichez lui la paix " ! [...] Elle est ministre quand même.
"Le Grand Journal diffuse aussi la capture de deux autres tweets signés Christophe Carignano.
- Un en réponse à un militant saluant les déclarations anti-Villepin de Christian Jacob, le patron du groupe UMP à l'assemblée : "vous n'imaginez pas à quel point on se fout de vos conseils."[tweet supprimé depuis l'émission ndlr]
- Un autre où il se moque des pronostics de Jean-Michel Apathie, journaliste à RTL qui assurait - comme la plupart des journalistes - que Villepin ne serait pas candidat.
En direct sur Canal Plus, Dominique de Villepin ne se départit pas de son sourire.
Une "éviction foudroyante" selon Marianne
L'hebdomadaire Marianne a publié une semaine après l'émission un article affirmant que Christophe Carignano s'était fait limoger.
EXTRAIT
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Durant le weekend des 17 et 18 décembre, le candidat à la présidentielle a, selon plusieurs cadres du parti, "écarté brutalement et en personne " le responsable des réseaux sociaux villepinistes, Christophe Carignano.
"Nombreuses reprises sur Internet
Cet article de Marianne se propage très vite sur les réseaux sociaux. D'autres sites d'information reprennent ces affirmations :
- "Un responsable web de Villepin victime de son attitude sur Twitter " titre alors le nouveau site de France Télévisions.
- "Villepin montre la porte à son responsable internet " met en ligne Rue89 .
Christophe Carignano parle au Lab
Exalté par la candidature de son champion et énervé contre ceux qui continuent d'affirmer qu'il a du prendre la porte, Christophe Carignano donne au Lab sa version des faits.
Le Lab - Dominique de Villepin vous a-t-il viré après l'exposition de certains de vos tweets dans le Grand Journal de Canal Plus ?
Christophe Carrignano - Mais pas du tout ! En voyant qu'on parlait de moi au Grand Journal, ça m'a amusé. Et puis ça m'a un peu inquiété. Alors j'ai essayé de téléphoner à Dominique de Villepin dans la soirée du mardi 13 décembre. Je suis un sniper de Villepin et j'en suis fier mais je n'ai jamais insulté personne. Mes tweets étaient des réponses et Vincent Glad n'a pas montré par exemple ce que disait Jean-Michel Apathie quand il affirmait bêtement que Dominique de Villepin allait renoncer . Donc j'etais un peu inquiet en attendant sa réaction. Il m'a appelé mercredi matin en me disant "Christophe, il faut poursuivre la stratégie internet et y aller à fond."
Marianne écrit pourtant que vous vous êtes fait virer 3 jours plus tard "brutalement et en personne" par l'ancien Premier ministe.
C'est une question d'honneur pour moi que d'apporter la preuve du contraire ( voir photo ci-dessus). J'ai démissionné jeudi de Republique Solidaire. Exactement comme Dominique de Villepin qui en a quitté la présidence en septembre , afin d'être au dessus de la petite tambouille des partis politiques. Je suis très engagé sur Internet, depuis des années, pour faire avancer nos idées. République Solidaire ne me permettait plus de faire vivre pleinement les réseaux sociaux. J'ai voulu retrouver l'esprit du début de Club Villepin [association fondée en juillet 2009 , ndlr].
Donc vous êtes encore le monsieur réseaux sociaux de Dominique de Villepin?
Plus que jamais. Et je vous annonce que nous allons lancer samedi un nouveau réseau social : villepinnet.fr en plus du site Politique-News . Sincèrement, on a ressenti une baisse de la mobilisation quand tout le monde était certain, à tort, que Dominique de Villepin n'irait pas. Maintenant c'est parti. Et la campagne va être belle.
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