Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale… "et du cannabis", ajoutent des députés UMP

Publié à 13h42, le 14 mars 2013 , Modifié à 13h50, le 14 mars 2013

Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale… "et du cannabis", ajoutent des députés UMP
Vincent Peillon. (Capture d'écran)

GIMMICK – La scène se déroule mardi, à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement. Appelé à répondre à la députée UMP Dominique Nachury, Vincent Peillon se lève pour se saisir du micro. Il est introduit, comme le veut le protocole, par le président de l’Assemblée, Claude Bartolone :

La parole est à M. le ministre de l’Education nationale.

Et "plusieurs députés du groupe UMP", selon les termes du compte rendu des services du Palais Bourbon, de crier :

Et du cannabis !

A écouter à partir de 2’09 :

 

Voici la suite de l’échange, avec un Vincent Peillon remonté :

M. Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale. Madame la députée, comme vous le voyez, il y a là, dans cet hémicycle un tableau qui y a été installé au moment où la République s’est instaurée et qui reproduit L’École d’Athènes. Mais peut-être l’ignorez-vous. (Vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

M. Bernard Accoyer. C’est scandaleux !

M. Guy Geoffroy. Honteux !

M. Vincent Peillon, ministre. Cela appelle à une certaine exigence intellectuelle dont vous n’avez pas fait preuve à l’instant. (Vives protestations sur les bancs du groupe UMP.)

Les députés UMP font évidemment référence à la "boulette" supposée du ministre lorsqu’il avait annoncé vouloir un débat national sur le cannabis. Cette sortie lui avait valu critiques acerbes de la droite et un recadrage cinglant de Jean-Marc Ayrault lui-même.

Interrogé lors d’une conférence de presse face aux journalistes parlementaires, mercredi 13 mars sur cette interpellation lors des "QAG", Vincent Peillon s’est dit "surpris" par l’atmosphère qui règne au sein de l’hémicycle. Bien loin des us du Parlement européen qu’il connait mieux que l’Assemblée :

J’ai été sept ans parlementaire européen. Et c’est surprenant quand on a travaillé au Parlement européen (ce genre d’attitudes, ndlr).

C’est un peu curieux. Je me réhabitue doucement.

Ce mercredi même, lors de la deuxième séance hebdomadaire des questions au gouvernement, les députés UMP ont répété ce procédé d’interpellation avec Pierre Moscovici, ministre de l’Economie et des Finances. "Et des impôts", ont-ils scandé.

Du Patrick Roy dans le texte. Ce député à la veste rouge, aujourd’hui décédé des suites d’un cancer, était connu de l’hémicycle pour ses interpellations des ministres. Et notamment des ministres (de droite) du Travail qu’il rebaptisait :

Et du chômaaaaage.

 

Du rab sur le Lab

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