Vincent Peillon, Pierre Moscovici, Jean-Yves Le Drian et Jean-Pierre Raffarin : le multiplex du dimanche 8 décembre

Publié à 18h06, le 08 décembre 2013 , Modifié à 21h15, le 08 décembre 2013

Vincent Peillon, Pierre Moscovici, Jean-Yves Le Drian et Jean-Pierre Raffarin : le multiplex du dimanche 8 décembre
(Montage)

#MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme politique de ce 8 décembre novembre dans les interviews dominicales : Vincent Peillon, Pierre Moscovici, Jean-Yves Le Drian et Jean-Pierre Raffarin.

Au menu de l'actualité pour ce multiplex politique, le conflit en Centrafrique, les rythmes scolaires, la réforme fiscale et le décès de Nelson Mandela. 

Le Lab suit ces entretiens et vous propose une synthèse au fur et à mesure de la soirée.

> Vincent Peillon, France 5

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#GRANDES ECOLES

Avant d'être ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon s'était exprimé sur les grandes écoles. Et de manière radicale : il souhaitait supprimer ces établissements. 

Interrogé sur la question, le ministre admet avoir "changé d'avis". 

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- Nous ne sommes pas contre les grandes écoles. Au contraire, nous considérons qu'elles ont tout lieu d'être. Nous renforçons même les classes préparatoires. Je considère que les professeurs sont de grande valeur. 

- Vous avez changé d'avis sur la suppression des grandes écoles ? 

- Bien entendu. Les idées claires et distinctes, c'est important. 

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#EUROPEENNES 

La convention nationale du Parti socialiste a ratifié ses listes de candidats aux européennes, pour lesquelles le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, sera tête de liste dans la circonscription Sud-Est.

Une double casquette à porter, ministre et candidat, qui ne semble pas gêner Vincent Peillon, qui explique comment il compte s'organiser : 

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Je ne vous parlerais pas de ma capacité de travail, on me la reproche assez, on me dit "arrêtez-le, arrêtez-le, il fait trop de réformes". Je vais faire comme on fait normalement quand on est un démocrate. Je vais travailler la journée, plutôt sept jours sur sept. Et j'irai le soir faire cette campagne. Je prendrai sur des samedis, j'ai vu qu'au mois de mai il y avait des ponts. J'ai regardé, j'irai faire des émissions, je porterai des idées.   

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Par ailleurs, il répète que même élu, il ne siègera pas à Strasbourg tant qu'il sera ministre.  

> Pierre Moscovici, BFM TV 

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#"RAS-LE-BOL FISCAL" 

Au moins d'août, Pierre Moscovici s'était déclaré très sensible au "ras-le-bol fiscal." Une expression qui a fait des vagues dans la majorité et au gouvernement alors que l'exécutif devait justifier sa politique fiscale.

Sur BFM TV, le ministre de l'Economie revient sur cette petite phrase et considère que les derniers événements et l'annonce de la réforme fiscale lui donne raison : 

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Si on prend l'ensemble des prélèvements obligatoires dans ce pays entre 2009 et 2012, ils sont passés de 42% à 45%. Nous sommes aujourd'hui à 46%. Et quand j'ai parlé de "ras-le-bol fiscal", qu'est ce que j'ai voulu dire ? Que beaucoup de Français se disaient, là maintenant, qu'on aille pas plus loin, qu'on aille pas plus haut. Et en effet, quand le Premier ministre annonce la remise à plat de la fiscalité, que dit-il ? Que ça se fera à prélèvement constant. 

Ca veut dire que pour les années suivantes, les efforts budgétaires des Français doivent être à 100% des économies. Il n'y aura plus de hausses de prélèvements obligatoires. En fin de quinquennat il est important que le niveau des prélèvements obligatoires diminue. 

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#AYRAULT VS MOSCO

"Avoir cherché à m'opposer au Premier ministre dans cette affaire, ça ne correspondait à aucune réalité", déclare-t-il au sujet de la "remise à plat fiscale" et de l'annonce de Jean-Marc Ayrault dont il a été prévenu tardivement. Pierre Moscovici assure s'impliquer "à 100%" dans ce projet. 

Pierre Moscovici admet néanmoins qu'un "malentendu" au sujet du remplacement de hauts-fonctionnaires. Il répète que cela doit être annoncé en Conseil des ministres et décidé avec le ministre concerné, alors que les départs des directeurs du Trésor et du Budget avait été annoncé dans le presse avant d'être actés.  

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Il y a eu un malentendu sur un autre sujet, qui était les nominations des hauts-fonctionnaires à la tête des administrations centrales. J'ai eu l'occasion de marquer qu'elles se produisent là où elles doivent se produire, c'est à dire en conseil des ministres. 

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#CENTRAFRIQUE  

Interrogé sur les opérations françaises en Afrique, et notamment sur la Centrafrique, Pierre Moscovici a assuré que ces opérations à l'international étaient "budgétées" et que "l'argent n'était pas un problème",

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Pour des opérations militaires il y a des provisions qui permettent de faire face (...) ces choses là sont budgétées. Il existe une provision pour les opérations exceptionnelles.

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D'autant plus que cette opération est "circonscrite et n'a pas vocation à être longue", a-t-il fait valoir.

Environ 1.600 soldats français ont été déployés en Centrafrique, pour mettre fin aux massacres et "désarmer toutes les milices et groupes armés qui terrorisent les populations", selon François Hollande.

> Jean-Yves Le Drian, RTL 

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#HOLLANDE ET SARKOZY AUX OBSEQUES DE NELSON MANDELA 

 

Nicolas Sarkozy accompagnera François Hollande en Afrique du sud mardi pour l'hommage à Nelson Mandela, suite à l'invitation du président de la République.

Une bonne nouvelle, estime le ministre de la Défense. Sur RTL, Jean-Yves Le Drian trouve que c'est "une bonne chose pour la France". Un calcul politique ? Simplement le respect de la République, juge-t-il : 

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Faut pas chercher des calculs partout. Pourquoi mettre de la perversion là où il y en a pas ? C'est le respect de la République, que la France apparaisse unie à l'extérieur, c'est vraiment très bien. C'est une belle image pour notre pays. 

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#FRANCOIS HOLLANDE

La prochaine conférence de presse semestrielle de François Hollande est fixée au 14 janvier dans l'après-midi . Jean-Yves Le Drian, très proche du chef de l'Etat, accueille favorablement cette initiative. Mais lui reproche au passage de ne pas avoir assez parlé aux Français :

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- Il faut qu'il refasse le lien avec les Françaises et les Français. Peut-être qu'il ne s'adresse pas à eux suffisamment souvent. Mais je pense que sa ligne est juste et sa ligne est bonne.

- Vous pensez qu'il ne leur a pas assez parlé ? 

- Peut-être. Mais je pense que cet inconvénient là va être rétabli. Il a eu par ailleurs beaucoup de sujets internationaux pendant cette période. 

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> Jean-Pierre Raffarin, France Inter

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#HOLLANDE ET SARKOZY AUX OBSEQUES DE NELSON MANDELA 

L'ancien Premier ministre porte un regard positif sur la proposition de François Hollande à Nicolas Sarkozy. Mais critique le timing trop tardif à son goût de cette invitation républicaine :

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C'est une marque de courtoisie tardive mais bienvenue (...)
 
On n'a pas eu de signaux de cette nature pendant les premiers mois et la première année de cet exécutif nouveau. Il y a eu beaucoup d'antisarkozysme, toujours développé.

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