Suicide à la maternelle : Vincent Peillon demande aux médias de la "pudeur" et appelle le CSA à agir

Publié à 12h04, le 17 mai 2013 , Modifié à 12h23, le 17 mai 2013

Suicide à la maternelle : Vincent Peillon demande aux médias de la "pudeur" et appelle le CSA à agir
Capture d'écran Dailymotion

Vincent Peillon, interrogé ce 17 mai, sur Radio Classique s'en est pris aux "médias" qui ont diffusé, sans les flouter, les enfants de la maternelle parisienne où un homme s'est suicidé sous leurs yeux.

En réalité, seul TF1 a diffusé l'interview d'un enfant non flouté à son JT de 20h, suivi quelques secondes plus tard par l'interview d'un autre enfant, cette-fois-çi flouté. France 2 a flouté tous les enfants tandis que France 3 a laissé des enfants non floutés mais qui ne sont pas interrogés.

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale en appelle au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel:

"C'est la première fois, je crois, que les médias utilisent des enfants, je vais le vérifier, dans tous les journaux télévisés avec des visages non floutés. Je pense que c'est un problème majeur. (...) Je demande qu'il y ait de la pudeur, de la décence et je vais voir avec le CSA, si nous pouvons édicter des règles sur ces questions là."

En revanche, Vincent Peillon salue la "décence" des politiques, en opposition à "l'indécence" des médias, qui se sont rendus rapidement à l'école maternelle.

Je remercie les élus, parce qu'hier il y avait une très grande décence. François Fillon est passé, Rachida Dati, Bertrand Delanoe, Anne Hidalgo, et tout le monde a compris qu'on n'était pas là pour se mettre en avant mais pour aider les personnels, les familles et les enfants.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé ce 17 mai, à l'AFP, que la diffusion par "certaines chaînes de télévision de témoignages d'enfants sans avoir flouté leur visage est actuellement en cours d'instruction".

La loi interdit toute diffusion d'images d'enfants mineurs sans le consentement de leurs parents. 

Du rab sur le Lab

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