Lorsqu’un ancien ministre chargé des Affaires européennes critique ouvertement un autre État de l’UE, cela créé forcément quelques secousses. Vendredi 11 avril, dans un communiqué, la vice-présidente luxembourgeoise de la Commission européenne, Viviane Reding, a dénoncé les mots de Laurent Wauquiez à propos son pays. Puisque le vice-président de l'UMP ose critiquer le Luxembourg, elle attaque la France :
Il est absolument indéniable que, comparé aux difficultés économiques et financières du pays de M. Laurent Wauquiez, le Luxembourg est un paradis de stabilité.
Viviane Reding n'est pas la seule à dénoncer les attaques de Laurent Wauquiez. Le député européen Charles Goerens, lui-aussi d’origine luxembourgeoise, a écrit à Jean-François Copé pour lui faire part de sa "consternation". Dans la missive, le membre du DP (Parti démocratique) ajoute :
J’ose espérer qu’il s’agit en l’occurrence d’un point de vue strictement personnel et isolé au sein de votre formation politique.
Même au sein de l’UMP, certains fustigent les mots de Laurent Wauquiez, à l’image de Franck Riester qui dénonce des propos "caricaturaux et inutilement stigmatisants" :
Je regrette les propos de @laurentwauquiez sur le #Luxembourg, caricaturaux et inutilement stigmatisants. 1/2
— Franck Riester (@franckriester) April 11, 2014Je suis contre l’élargissement de l’#UE, pr une #Europe + intégrée et efficace mais en respectant nos partenaires et l'Histoire de l'#UE.2/2
— Franck Riester (@franckriester) April 11, 2014A l’origine de ces colères se trouvent les mots du vice-président de l’UMP, jeudi 10 avril, sur BFMTV. "L’Europe s’est trop élargie", a jugé Laurent Wauquiez, réclamant un retour à une Europe des six, Allemagne, France, Espagne, Italie, Belgique et Pays-Bas. Mais pas le Luxembourg ? L’ancien ministre s’est expliqué :
Je ne mets pas le Luxembourg, parce que ce pays est devenu un paradis fiscal dans lequel il n'y a plus de tissu économique et industriel. C'est un pays très artificiel.