Combien seront-ils, en ce mercredi 9 août après-midi, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour voter définitivement le projet de loi organique sur la moralisation de la vie politique ? Beaucoup de députés seront certainement absents, pour cause de vacances et après une longue et intense session extraordinaire, des semaines de débats, de votes et d'allers-retours entre les deux chambres du Parlement sur ces lois pour la "confiance dans la vie publique". Et même les bancs de La République en Marche ne devraient pas échapper à un certain absentéisme. Mais le chef de la majorité l'assure : ses troupes seront bel et bien là pour ce vote hautement symbolique, qui aurait déjà dû avoir lieu mais a été repoussé d'une semaine pour cause de désaccord entre l'Assemblée et le Sénat, sur la suppression de la réserve parlementaire notamment.
Le sujet est d'autant plus important que contrairement à une loi ordinaire, l'adoption d'une loi organique nécessite la majorité absolue et non seulement "simple", soit 289 voix minimum. Sur RTL ce mercredi et alors que le rappel a été battu ces derniers jours dans les rangs de la majorité pour s'assurer de la présence d'un maximum de députés LREM, Édouard Philippe indique :
"Nous verrons cet après-midi mais j'ai toute confiance dans la capacité des députés, et notamment des députés de la majorité, à être très présents.
"
Quelques minutes plus tard sur Europe 1, le président (LREM) de l'Assemblée François de Rugy se montrait lui aussi confiant, affirmant :
"J'ai eu beaucoup d'informations, de retours comme on dit des députés qui seront présents aujourd'hui. C'est en effet plutôt inhabituel de siéger un 9 août. [...] On avait pensé avec le gouvernement que ça aurait pu se terminer la semaine dernière, mais nous étions prêts avec à tenir des séances cette semaine et nous allons donc le faire.
"
Moralisation de la vie publique : "J'ai eu beaucoup de retours des députés qui seront présents aujourd'hui" @FdeRugy#E1Matinpic.twitter.com/bZxEHL0ELm
— Europe 1 (@Europe1) 9 août 2017
Et il est vrai qu'a priori, ce vote ne devrait poser aucun problème avec plus de 300 élus de la majorité, sans compter leurs alliés du MoDem et des Constructifs. Mais des bancs dégarnis ne seraient pas du meilleur effet. Et pour parer à toute critique sur l'éventuelle absence des uns et des autres, Édouard Philippe tient aussi à saluer l'intensité du travail effectué au Parlement depuis le début de la législature, une activité "sans précédent" dans l'histoire récente selon lui :
"Il se trouve que j'ai regardé un petit peu comment s'étaient passées les autres sessions extraordinaires qui avaient été réunies en 2012, en 2007, en 2002 aussi, et qu'il n'y a pas de précédent d'une participation aussi massive des députés et notamment des députés de la majorité aux travaux et à l'ensemble des travaux de la session extraordinaire. Les parlementaires ont été extrêmement présents dans l'hémicycle et ont fait avancer des textes dont la portée est considérable pendant cette session extraordinaire, il faut le saluer.
"
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