Fermeture de Fessenheim : Yannick Jadot et Cécile Duflot critiquent le décret signé par Ségolène Royal

Publié à 11h49, le 09 avril 2017 , Modifié à 11h58, le 09 avril 2017

Fermeture de Fessenheim : Yannick Jadot et Cécile Duflot critiquent le décret signé par Ségolène Royal
Cécile Duflot et Yannick Jadot. © AFP

Ce dimanche 9 avril, Ségolène Royal a annoncé avoir signé le décret, publié au Journal officiel, actant le principe de la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire français. Une bonne nouvelle pour les écologistes qui demandaient cette fermeture depuis quelques années ? Eh bah non.

Sur Twitter, Yannick Jadot, ex-bref candidat EELV à la présidentielle rallié à Benoît Hamon, et Cécile Duflot, ont critiqué ce décret. Pour l’eurodéputé, c’est "un faux décret de fermeture" :

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Le faux décret de fermeture de #fessenheim ou l'interprétation mensongère de la LTE : le plafond de 63GW est devenu un seuil ! #byebye50%2025

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De son côté, Cécile Duflot a ironisé sur ce décret :

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#Fessenheim : de l'usage d'un décret qui ne dit rien (tout est dans le "dès lors que [...] et que") comme outil de communication #lunaire.

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Avant de lâcher un second message tout aussi ironique :

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Il faut donc reconnaître qu'affirmer avec un aplomb fol qu'on fait ce que l'on ne fait pas fonctionne. Incroyable talent.....

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Le décret actant le principe de la fermeture de la centrale de Fessenheim a donc été publié dimanche au Journal officiel. "L'autorisation d'exploiter la centrale nucléaire de Fessenheim (...) est abrogée", prévoit l'article 1 du texte, qui précise toutefois que cette autorisation sera abrogée "à compter de la date de mise en service de l'EPR de Flamanville", censée intervenir au plus tôt en 2019.

La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal avait assuré vendredi que ce décret permettant l'arrêt de la centrale, promesse phare de François Hollande, serait pris d'ici la fin du mandat de ce dernier, qualifiant le processus d'"irréversible".

Le conseil d'administration d'EDF a toutefois obtenu, à l'issue d'une réunion mouvementée jeudi, un nouveau délai pour que la demande officielle d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la doyenne des centrales françaises ne soit transmise à l'Etat par l'énergéticien que dans les six mois précédant la mise en service de l'EPR de Flamanville.

Le décret, reprenant les conditions mentionnées par la délibération du dernier conseil d'administration d'EDF, précise en outre que la capacité nucléaire du parc de production d'EDF devait respecter la limite de 63,2 gigawatts (GW), soit son niveau actuel, plafond fixé par la loi sur la transition énergétique.

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