Président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré est un homme très sollicité. Trop? Pour filtrer le flot d'élus désireux de s'attirer ses bonnes grâces, le fidèle de Jacques Chirac a mis au point un facétieux système, révèle L'Opinion du lundi 19 janvier. Sur son portable, l’ancien ministre de l’Intérieur a associé une sonnerie spécifique aux différents tempéraments politiques de ses interlocuteurs, comme il l’explique au journaliste Guillaume Durand :
Ici, c'est le pays des amicales pressions, des gentilles tentatives d'intervention, alors j'ai programmé dans mon téléphone toutes les sortes de musique par ironie et pour être averti à l'avance.
L’opportuniste, de Dutronc, signale le coup de fil d’un jeune député aux dents longues. Le Chant des partisans, c’est un vieux gaulliste qui cherche à le joindre. Je M’voyais déjà, d’Aznavour ? Un de ces élus qui ne rêvent que de l’Elysée, bien sûr. Pour les parlementaires de droite, le téléphone vibre au rythme du Défilé de la Garde Républicaine. Pour ceux de gauche, en revanche, l’article n’en dit rien. L’Internationale ?
Et puis il y a la sonnerie réservée aux seuls amis du président du Conseil constitutionnel, celle qui n’annoncera jamais un coup de téléphone de Nicolas Sarkozy par exemple. On vous le donne en mille : Les Copains d’abord, de Brassens.
Ecoutez la playlist téléphonique de Jean-Louis Debré, reconstituée par le Lab.